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 Ne pas déranger [Hagen]

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Athalaric Waldron
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Athalaric Waldron


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MessageSujet: Ne pas déranger [Hagen]   Ne pas déranger [Hagen] Icon_minitimeMer 27 Fév - 1:29

Salle des professeurs, rien que le nom lui donner envie de vomir. En fait, ce n'était pas contre la pièce elle-même qu'il avait un quelconque grief. Non, une salle faite pour le travail et la détente comme celle-ci ne pouvait être qu'appréciée. C'était LA profession de ceux qu'elle était censé accueillir qui causait ce mal aise.
Attention, Athalaric n'avait rien contre les enseignants. C'étaient des idiots acceptables chargés de l'éducation des crétins de demain. L'ancien Auror les aurait presque applaudis devant tant de courage, si cela avait été dans son caractère. Non, ce qui le défrisait au plus haut point était l'idée que c'était lui qui mettait les pieds dans cette pièce. Qu'il allait, non seulement, y pénétrer mais qu'en plus sa présence ne serait pas incongrue, pour ne pas dire parfaitement légitime.

Oui, Athalaric n'avait toujours pas digéré la pilule. Lui, professeur, c'était aussi antinomique et contre nature qu'un mage noir en train de promouvoir la paix et l'amour sur terre. La seule chose qui pouvait le consoler était la considération qu'apportait un poste de professeur dans cette école à la renommée internationale...Mais c'était une bien maigre consolation, pour ne pas dire que le brun se forçait à trouver cette argument valable. Il n'arrivait même pas à le classer dans acceptable.
Encore heureux pour les élèves que le monsieur en question tentait toujours de faire au mieux son travail. Ils auraient sans doute pu souffrir davantage sinon.

Le professeur de duel tourna la poignet et ouvrit la porte. Il y avait déjà à l'intérieur deux ou trois collègues. Un lui lança un salut bienveillant et polis, Athalaric le foudroya du regard. Les yeux gris du brun se baladèrent dans la pièce. Il en fit rapidement le tour. A part les deux ou trois autres abrutis pous gâcher le paysage, il y avait de quoi être satisfait.

Le professeur de duel passa devant ses collègues comme de rien. En fait, il n'y prêtait pas plus d'attention que s'ils étaient un mur de la salle. En fait, même le mur aux yeux de l'ancien Serpentard avait plus d'intérêt que ces types le cul sur leur chaise.
Aucune des autres personnes présentes dans la pièce n'eut l'idée de faire un geste quelconque envers lui. Toute son attitude montrait qu'il serait vint de lui parler. Ce n'était pas un faux semblant.

Le froid professeur se posa sur la table. Il avait choisi de travailler ici pour éviter qu'un élève ne le dérange. Il voulait juste être tranquil. Pendant la correction des devoirs que les élèves lui rendaient, Athalaric avait toujours les nerfs à fleur de peau...enfin plus que d'habitude. Pourtant, il se croyait blindé contre les conneries, mais il y avait toujours au moins un élève pour lui sortir des bêtises inimaginable. Encore heureux qu'il y en avait d'autres qui révélaient une meilleure capacité d'absorption, sinon l'ancien Auror aurait craqué.

Il avait horreur qu'on le dérange pendant qu'il corrigeait. C'était le seul moment à éviter pour tout ce qui était questions. Le reste du temps, il prenait sur lui pour répondre de façon la plus gentille, polie et rassurante qu'il pouvait, mais c'était totalement contre nature.


Dernière édition par Athalaric Waldron le Jeu 28 Fév - 21:34, édité 1 fois
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Hagen Bheathain
Professeur d'Histoire de la Magie et directeur de Serdaigle
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MessageSujet: Re: Ne pas déranger [Hagen]   Ne pas déranger [Hagen] Icon_minitimeMer 27 Fév - 20:28

[Hum des nécromants roux, c’est la mode…]

C'est depuis son bureau que l'incident avait commencé. Un collège, dont Hagen avait encore du mal à fixer le nom et la matière enseignée, était venu le trouver. L'homme avait pris un visage ennuyé, autant manifestement de ce qu'il avait à demander que de savoir si cela serait bien utile. Hagen l'avait prié de s'asseoir mais l'autre avait refusé, heureux d'être sur ces deux jambes pour faire sa demande. Et quelle demande ! Hagen avait réprimé un sourire et s'était contenté d'hocher la tête avec un calme maîtriser : Waldron faisait encore des siennes. Selon le collègue, le co-professeur de duel n'avait pas fait grand mal mais il s'était contenté d'indisposer de sa présence la très noble salle des professeurs. L'homme ne lui avait pas tenu le récit en ces termes, cependant le sens y était. Hagen trouva l'homme ridicule, même si il reconnaissait à l'homme aux yeux gris une façon très personnelle de se faire accepter par ses pairs. Un véritable chien de garde qui ne desserrait jamais la mâchoire. Il fallait aussi être honnête et avouer que l'autre sorcier n'avait eu aucun choix quant à se retrouver à Poudlard puisqu'il s'agissait là seulement d'une décision égoïste et assumée du roux. Aussi l'ex-auror avait mis un point d'honneur à bien faire comprendre qu'il n'était guère content de se retrouver professeur en se montrant aussi irascible qu'il savait l'être.

Et c'était ainsi que par un bel après-midi, le nouveau directeur de Serdaigle se trouvait mandé pour détendre l'atmosphère. C'était une noble intention mais durant leurs trois ans de vie commune, lui et Athalaric avaient plutôt trouvé mille et une façons de se sauter à la gorge plutôt que d'apprendre à s'entendre. En trois ans, leur rapport n'avait pas bougé d'un pouce et le simple fait de savoir qu'il ne pouvait pas vivre loin de l'autre n'améliorait pas la chose. 'Vivre loin de l'autre'... L'expression comportait une telle portée romantique, et pourtant, il n'y avait rien de tel entre les deux. C'était un manque de choix, une invocation nécrotique ratée. Il fallait bien trouver une solution mais ce n'était pas en restant à l'ombre qu'il trouverait quelque chose. Et le 'il' annonçait bien la chose : c'était au Bheathain de trouver une solution, les connaissances nécromantes d'Athalaric ne s'élevant pas à un kopeck. Et si un petit malin s’amusait à critiquer la situation actuelle qui les liait, c’était que ce petit malin n’avait aucune notion en nécromancie. Le fait est que les deux soient toujours en vie tenait du miracle, si tant est que l’on puisse invoquer le ‘miracle’ en nécromancie. C’était peut-être seulement alors la chance du diable.

C’est dans ce type de pensée qu’Hagen rejoignit la salle des professeurs, son collègue toujours prêt de lui et ne semblait pas décidé à laisser le professeur d’Histoire de la magie seul. L’autre homme rougissait en lui entretenant une conversation assez unilatérale puisque le Bheathain se contentait d’écouter et de répondre par des monosyllabes de temps à autres. Hagen songea un instant à demander ce qui générait cette crise de rouge soudaine mais il songea aussi qu’il aurait pu ne pas apprécier la réponse offerte. L’homme pouvait simplement s’inquiéter de l’air fragile et diaphane que lui offrait son corps actuel ou, comme beaucoup d’autres, douter du fait que le professeur d’Histoire de la magie soit un homme et le trouver tout à fait son goût. Hagen opta pour la première idée et ajouta même mentalement que le collègue devait aussi se sentir un peu honteux d’être venu ainsi déranger un homme aussi délicat qu’Hagen dans son bureau. C’était sûrement cela.

Le professeur inconnu eut même l’excellente idée de tenir la porte pour Hagen. Ah la galanterie… Cela mit tout de suite le nécromant dans l’ambiance et tout de suite de bonne humeur pour traiter avec son colérique ami. Lequel était assis au fond de la pièce loin de ses collègues, des fois que ça tâche… Hagen remarqua aussi que si le galant inconnu l’avait accompagné jusqu’à la salle, il n’avait pas passé la porte. On le mettait donc dans la cage au lion. Quelques autres enseignants étaient encore là, certains gênés, d’autres traitant la situation comme elle se devait : en ignorant les nouveaux arrivants. Hagen se massa les tempes avant de se diriger vers Athalaric Waldron, le seul, l’unique, le désagréable, le bien nommé.

Il n’attendit pas de savoir si l’homme aux cheveux de jais l’avait remarqué pour se diriger vers lui. Sa démarche souple se faufilant entre les tables pour atteindre la dite avec le professeur en question. Ce dernier était plongé dans ses copies et ne semblait pas vouloir être dérangé pas qui que se soit, un air fermé pour ne pas changer. Hagen savait pourquoi on l’avait envoyé même si une partie de lui déplorait que ce soit lui soit venu chercher. Il pouvait certes faire obéir l’homme mais ce n’était jamais du plein gré de ce dernier. De plus, Athalaric n’avait jamais été un grand émotif mais certaines personnes avaient réussi à le toucher profondément. Ces gens là avaient véritablement une incidence sur le comportement grincheux et froid de l’ancien serpentard. Cependant, Athalaric n’avait plus personne pour jouer le rôle de tampon et il n’avait pas ouvert son lit, ou plutôt son cœur à personne depuis Ophelia Bheathain. Son cœur surtout, son lit… Il avait sûrement du l’ouvrir à certaines demoiselles mais Hagen craignait que ce ne fut pour que celles-ci ne repartent rapidement en larmes le lendemain matin. D’aucun aurait pu penser qu’Hagen savait ce genre de chose après leur trois ans de vie commune mais les deux étaient parvenu, moyennant une immense bicoque à conserver un minimum d’intimité et c’était là un détail que le rouquin se passait de savoir. Il fallait à présent lui parler, trouver quelque chose pour… le faire sortir de la pièce. Hagen trouva à nouveau que c’était là ridicule et un vieux démon revint le chatouiller :


« Et bien Waldron, je me suis toujours demandé … C’est de naissance ou tu te forces pour avoir l’air aussi aimable ? »

Bon pour l’approche diplomatique, il y avait mieux. En fait, on pouvait difficilement faire pire… Mais cela apprendrait certaines personnes à le déranger pour rien. Seulement, il avait dit la phrase suffisamment bas pour que seul le concerné l'entendent. Toujours debout prêt de l'autre, il regardait ce dernier avec une moue dubitative. A dire vrai, c'était en fait le style de phrase qu'Hagen avait l'habitude de lancer à son vis-à-vis qui jusqu'à présent n'avait jamais manqué de la prendre comme un compliment. De plus, le ton n'était pas mauvais, juste amusé.
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MessageSujet: Re: Ne pas déranger [Hagen]   Ne pas déranger [Hagen] Icon_minitimeJeu 28 Fév - 21:01

Le brun n'avait pas remarqué tous le manège qui se passait autour de lui. Le nez dans ses copies, à faire ce qu'il devait faire, il en oubliait le monde. Le monde ne l'intéressait plus, mais cette formulation était partiellement fausse. Athalaric n'avait jamais trouvé le monde digne d'un grand intérêt. Il ne lui demandait qu'une chose, que le reste de l'univers l'ignore.

Des pas familiers se firent entendre. Pourquoi il y avait des idiots pour déranger les gens. Des crétins qui se faisaient une spécialité d'embêter ceux qui voulaient être tranquille.. L'ex-Auror les entendait très bien, ils étaient familiers et ,dans la plupart des cas, mettaient un terme à sa paix intérieur. Quoique là, il n'y avait aucun paix intérieur, qu'il bouillait devant se tas de merde qu'il devait corriger. Heureusement, il y avait eu quelques perles dans ce tas de fumiers. Il y avait au moins des élèves qui écoutaient pendant le cour.

La voix désagréablement androgyne de la personne attendue se fit entendre. Athalaric n'avait même pas besoin de lever les yeux pour savoir qui le dérangeait. Remarque, il n'y avait pas beaucoup de monde pour s'amuser à le sortir de son travail. Le brun savait faire suffisamment se faire comprendre pour cela.
L'homme posa la plume qu'il avait dans les mains sur la table, à côté des devoirs. Il n'allait pas salir les parchemins que les pauvres petits élèves avait eu la générosité de lui donner...Oui, c'est de l'ironie...Il se fichait de l'état dans lequel il rendait ces torchons. De toute manière la seule chose qui intéressait vraiment les morpions étaient leurs saintes notes. Du moment qu'il pouvait toujours la lire pour venir le voir avec leur petit 'monsieur, je ne vois pas pourquoi vous m'avez retiré un point'...Il était très difficile, voir risqué de tenter une discussion sur les notes avec un professeur tel qu'Athalaric, mais certain sont prêts à risquer gros, pour 1 point...
Le professeur de duel ne voulait juste pas casser sa plume, ce qui risquait fortement d'arriver si il la conservait en main. Il leva la tête, un sourire mauvais aux lèvres.


« Je te rassure, c'est naturel et très pratique pour éloigner les indésirables...Quoiqu'il en existe toujours des suffisamment cons pour ne pas comprendre. »

Le jeune homme vit son collègue à la porte. Celui-ci la tenait toujours ouverte. SI le roux en face de lui était un cas à part, le lâche à la porte était dans les bons derniers du classement d'Athalaric pour le digne d'intérêt. Il était aussi dans les premières positions des personnages que l'on pouvait mépriser. Enfin, ce collègue pouvait être rassuré, il était loin d'être tout seul. Pour ne pas dire que les personnes qui n'occupaient pas ses places étaient des espèces en voix d'extinctions depuis longtemps...pour ne pas dire déjà disparues.

L'homme posa nonchalamment ses coudes sur la table. Les yeux désagréablement fixaient sur l'individu qui s'était mis hors du ring. C'était amusant de le voir trépigner sur ses faibles jambes. C'était un abruti qui n'avait même pas compris qu'il suffisait de ferme la porte pour mettre fin à se malaise. Les paroles quant à elles, avaient pour destinataire son beau frère.


« Alors Princesse, de quelle mission t'a ton chargé auprès de mon humble personne. »

Oui, plusieurs collègues avaient demandé à Hagen de lui transmettre des messages. Athalaric n'étaient pourtant pas anthropophage. Il aimait juste voir leur tronche mal à l'aise en guise de petit déjeuner. Pas de quoi faire un drame.
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MessageSujet: Re: Ne pas déranger [Hagen]   Ne pas déranger [Hagen] Icon_minitimeDim 2 Mar - 20:59

Les bras croisés d’Hagen sur sa poitrine et l’attitude légère habituelle ne dénotèrent aucun changement en écoutant Athalaric s’adresser à lui sur quelques termes peu flatteurs. Les mots, l’allure, l’ambiance, tout trahissait l’habitude devant l’arrachage de bec des deux hommes. On restait un semblant poli et on se balançait les commentaires les plus idiots que l’on pouvait trouver. En trois ans, on avait eu le temps de faire le tour de la question, de la reluquer par au dessus et par en dessous, de la soupeser et de la viser en diagonal. L’étonnant était que l’on avait guère perdu goût au jeu, pour Hagen en tout cas, mais aussi que les deux hommes étaient toujours en un seul morceau. Parce que si la survie de l’un était vitale à l’autre, on n’avait pas encore songé à la mutilation prolongée, voir définitive. Pardon, la mutilation était de base définitive. Et l’on y avait peut-être songé, mais la mutilation pouvait rendre la tache difficile surtout si le pronostic vital de l’autre venait à être engagé. Fichtre, on ne pouvait même pas se fier aux bons soins de Saint Mangouste, la crainte était trop grande.

Pourtant à ce moment, Hagen songeait largement à arracher la langue d’Athalaric. Heureusement, l’homme aux yeux d’acier n’était pas un grand bavard, et s’il n’était pas un adepte du monosyllabisme, il n’en faisait pas moins des phrases courtes. Mais tout de même, se faire traiter de con et de princesse, le tout en deux phrases grammaticalement séparées par un point : il y avait de l’abus monseigneur comme aurait dit un certain Figaro à un comte Almaviva trop gourmand. Et Athalaric se montrait bien gourmand dans ses commentaires s’il se permettait ainsi d’affubler publiquement le pauvre roux de tels surnoms. Mais à l’enseignement des idiots, il y a deux écoles, celui qui répliquait ou… celui qui répliquait aussi mais qui faisait semblant de ne pas avoir compris ce qui lui avait été dit. Le professeur Bheathain n’étant ni simple, ni simplet appartenait sans aucune ambiguïté à la deuxième école :


« J’avais pourtant cru comprendre que ton numéro d’ours frustré fonctionnait plutôt bien, ta table me semble assez vide. Qui donc a osé perturbé ta tranquillité durant mon absence ? On devrait savoir que c’est un domaine qui m’est réservé. »

Minauda le nécromant avec une candeur où perçait l’ironie. Athalaric avait avant de se mettre à parler repousser les feuilles de copies qu’il devait corriger. Hagen était excessivement surpris : comment !? Les élèves avaient réussi à aligner des lignes ! A faire des phrases ! Sur un cours du professeur Waldron ! Hagen en chipa une sous le nez d’Athalaric et commença à la consulter. Un beau seize de l’écriture du professeur de duel, Hagen lui jeta un regard en coin pour vérifier si ce dernier était malade ! Le commentaire le rassura tout de même « La prochaine fois pensez aux effets secondaires avant de me sortir un deuxième paragraphe complêtement inutile ! C’est un devoir pas du verbillage ! ». Aaaaah Du Waldron pur et dur ! Hagen respirait, il avait cru un moment qu’on lui avait changé son ennemi personnel. Il repartit à la lecture de la copie, et du dit deuxième paragraphe, où il du reconnaître que malgré la façon brutale que le professeur avait d’annoncer les fautes de la copie, le commentaire était parfaitement justifié. Le reste de la copie était bonne, semblait-il à Hagen, mais encore une fois ce n’était pas sa matière. Athalaric lui avait posé une question et il se trouvait grossier de ne pas y avoir encore répondu :

« On m’a demandé de venir voir si tu ne désirais pas venir prendre l’air dans le parc sous ce magnifique… »

Hagen quitta la feuille du nez et regarda alors par la fenêtre pour s’apercevoir d’un fait qui ne manqua pas de lui tirer un sourire doux :

« sous cette magnifique pluie. Il parait que c’est bon pour le teint. Ou alors, si tu ne te sens pas de te mouiller un peu, une balade le long des couloirs de Poudlard en compagnie des tableaux… Voir ton propre bureau fermé à clé, personne ne t’en voudrait. Voilà, grosso modo ce qu’on m’a demandé de venir te dire.»


La copie en main, l’androgyne avait toujours le regard rivé sur le ciel gris. La pluie qui tombait était un spectacle magnifique, surtout sur les pierres ancestrales et intouchables de Poudlard. De là où il était, le professeur d’Histoire de la magie ne voyait pas la fin de cette averse qui tombait drue et forte sur l’établissement scolaire. Il reposa finalement la feuille sur le tas de copie de l’autre professeur et émit un sifflement admiratif :

« Je suis impressionné que tes élèves arrivent à te pondre ne serait-ce qu’un rouleau de parchemin sur tes cours. Bavard comme tu es, ils ont le cours avec un décodeur ? »
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Athalaric Waldron
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MessageSujet: Re: Ne pas déranger [Hagen]   Ne pas déranger [Hagen] Icon_minitimeLun 3 Mar - 23:31

Le roux qui lui faisait face sortait une de ses spécialités. Une de ses détestables manies qui avaient le don de porter sur le système du brun. Se faire plus plus crétin qu'il ne l'était vraiment. Cette pensée avait toujours un côté déroutant, mais Athalaric connaissait bien son interlocuteur. Il savait que celui-ci avait parfaitement compris le sous-entendu. En trois ans de vie commune, le professeur du duel aurait pus se faire à cette manie du nécromant, cependant ce n'était pas le cas. Les idiots étaient suffisamment pénibles au naturel pour qu'ils n'en rajoutent pas en surjouant la bêtise. Il détourna le regard du lâche près de la porte. Hagen était suffisamment désagréable pour que son collègue lui accorde un peu plus d'attention.

Entre les deux hommes, l'air était palpable. Une énième envie de mutilation, de meurtre. Ils ne les avaient jamais comptées et ils avaient bien fait. S'il avait fallu tenir un compte rendu de leurs querelles, ce serait une chronique, et on y serait sans doute au dixième volumes...avec un nombre assez important de pages par ouvrage.
Pourquoi fallait il que la nécromancie se complique la vie? S'ils avaient pu survivre l'un sans l'autre. S'il avait suffi qu'ils s'entre-tuent au cour d'un duel. Tout aurait été tellement plus rapide, simple et agréable. Ce n'était pas le cas de leur situation. Il ne servait à rien de remuer de tels pensées, Athalaric les abandonna.



« Ne t'en fais pas, personne n'ose contester ton exclusivité. Personne n'est assez fou pour cela. »

La réplique avait été dite avec calme. Le ton était pourtant tout ce qu'il y a de plus désagréable. La froideur de la glace, le venin du serpent, le sang dû à une arme. A travers les paroles de l'ancien Auror s'étaient tout ce qu'on pouvait ressentir.
Athalaric vit le professeur d'histoire de la magie prendre un des parchemins. Si cela l'amusait de lire des torchons en plus. Son collègue n'en avait peut-être pas assez à son goût.

Pour le faire sortir. Quelqu'un était allé chercherson beau-frère pour ça. Si cela avait été dans sa nature, le jeune homme aurait probablement été atterrer ou blesser. Le professeur de duel, lui s'en sentait presque honoré. Lui qui avait le malheur de penser qu'il était à sa place dans cette salle comme tous les professeurs. Des collègues lui faisaient la formidable démonstration que non. Il n'était venu là que pour corriger des copies, il n'avait rien fait d'autre. Cela suffisait à ce qu'on demande qu'il parte. La preuve par dix qu'il n'était pas comme eux. Cela faisait un moment qu'il avait quitté du regard le lâche. Quand ses yeux gris se portèrent à nouveaux sur la porte, elle était fermée. L'autre avait enfin compris, Athalaric se demanda s'il ne devait pas aller le féliciter pour cet élan de génie. Il avait cependant un autre soucis devant lui, un problème bien trop régulier à son goût.



« Tu fais attention à ton teint, je comprends le pourquoi de ta peau de pêche. »


Athalaric savait que son frère n'appréciait pas particulièrement son physique. Surtout son côté féminin. L'ex-Auror avait prévenu, il ne voulait pas être dérangé et tant pis pour celui qui passait outre l'avertissement.

« Mais tu vois, le problème, c'est que je me sens bien dans cette pièce. De plus, j'y ai légitimement ma place. Je ne quitterais donc pas les lieux. Si ma présence les dérange tant que ça, ils n'ont qu'à faire ce qu'ils savent si bien faire: partir.»

Il y a moins de cinq minutes il ne voulait pas rentrer, il trouvait incongrue d'être ici. Personne n'interdisait de changer d'avis, surtout quand cela arrangeait les choses, servait à obtenir ce que l'on voulait. De plus ce n'était pas la girouette qui changeait de sens, c'était le vent.

Ses élèves, besoin d'un décodeur pour le comprendre. Dans ce domaine, Athalaric n'avait jamais eu beaucoup de problèmes. Les personnes autour de lui avaient vite fait de comprendre ce que le brun voulait dire; sans que le professeur ait besoin d'utiliser beaucoup de mot. Pour faire comprendre à autrui, dégage tu gênes, il n'y avait généralement pas besoin de beaucoup de paroles.


« Ne t'en fais pas pour mes élèves, l'école veille à ce qu'il y ait tout ce qui faut.. Occupe toi plutôt de ton cours. Tes élèves ne doivent pas te donner grand-chose pour que tu sois aussi oisif. »
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Hagen Bheathain
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MessageSujet: Re: Ne pas déranger [Hagen]   Ne pas déranger [Hagen] Icon_minitimeDim 16 Mar - 23:10

L'avantage avec un bœuf comme Athalaric Waldron était que l'on n'était jamais déçu en lui secouant le petit mouchoir rouge sous le nez. Son collègue avait quelque chose de l'animal, non par son coté bovin mais par son coté fonceur sans réflexion. Un comportement enfantin et boudeur, doublé d'une attitude bornée et peu accommodante. Un délice d'homme encore une fois. Donc monsieur se sentait d'occuper la salle juste pour ennuyer les malheureux professeur. Hagen se demanda quand son beau-frère allait sortir les soldats de plomb et les murailles playmobil pour tenir un siège. Il ne voyait pas l'intérêt de rester dans un endroit si sa présence était vue comme indésirable… Oui enfin, sauf si on s'appelait Hagen Bheathain et que l'on restait spécialement à coté D'Athalaric Waldron dans le but avoué de lui casser les pieds. Mais c'était un autre souci car encore une fois, la rupture était interdite, et ils avaient parfois les réflexes d'un vieux couple. Un vieux couple, oui, vous voyez, le genre 'on est ensemble parce qu'à notre époque on ne divorce pas', les deux vieux chieurs qui n'avaient rien de mieux à faire que de cracher leur haine au monde entier _pour Athalaric_ ou juste cracher sur leur conjoint _ pour lui-même_ . Cependant cela ne changeait rien au fait que les autres professeurs avaient effectivement été quelque peu enfantins et que l'homme aux cheveux noirs se faisait un devoir de se mettre à leur niveau.

Athalaric avait par ailleurs réitéré le droit du nécromant à lui tirer dans les pattes, et en matière de piqueur de sucettes à la récré, Hagen ne comptait pas laisser son os au chien. Cela devait être le contre coup d'être trop calme, trop mesuré… et la distance avec Lara aussi, le mari de sa chère sœur disparue était la parfaite incarnation d'un défouloir. Hagen croisa les bras et se pencha vers son vis-à-vis, son visage à quelques centimètres de l'autre, sourcil légèrement levé :


"Oh mais monsieur se sent donc bien dans la pièce? Aurais-tu finalement trouvé ta maison? Et moi qui ait cherché pendant trois ans un lieu pour te plaire… Si j'avais su, on serait venu plus tôt… Enfin, la limite d'âge eut été un obstacle mais pour un cas comme toi, je suis sûr que n'importe qui aurait fait un effort."

Le roux ne put s'empêcher de rire devant l'autre enseignant et son air bougon et coincé. En fait, Hagen se demandait en tout bien tout honneur de quand datait la dernière fois que l'autre sorcier avait pu se détendre, voir une femme ou autre. Peut-être plus 'ou autre' qu'une dame ou une demoiselle car à moins d'être aveugle, l'air avenant d'Athalaric ne poussait pas les femmes à faire des folies. Mais 'autre'? Qu'est ce que cela pourrait être pour le professeur de duels qui n'avait pas grand intérêt pour le monde qui l'entourait. Hagen n'avait pas bougé de devant le brun et parlait suffisamment bas pour que seul l'autre l'entende. Il savait très bien que sa ressemblance avec la disparue avait le don de troubler l'époux solitaire et en jouait parfois. Cependant, il ne pouvait pas trop jouer à ça avec d'autres personnes dans la pièce mais à rester si prêt de l'autre, personne ne soupçonnerait rien. Une simple conversation entre hommes où les propos étaient privés, cela était commun :

"Je crains que tu ne te trompes sur les intentions de nos distingués collègues, ils veulent simplement que tu te sentes un peu plus à l'aise et te propose donc de faire une visite du château par tes propres moyens. C'est honorable, non?"

La position était un peu inconfortable car le professeur d'Histoire de la magie n'était pas de petite taille et se pencher ainsi n'était guère agréable pour le dos. Cependant, il savait parfaitement lequel des deux était le plus incommodé. Athalaric se souciait de ce qu'il ne manque pas de travail : quelle noblesse d'âme de sa part! Que ne l'aidait-il donc pas en obtempérant? Oh, c'était Athalaric pardon ! Hagen se moquait assez de savoir si l'autre allait ou non quitter la pièce mais c'était toujours amusant de trouver une excuse pour se quereller avec l'autre. Si l'autre n'avait aucune envie d'aller se mouiller ne le regardait pas. D'ailleurs en parlant de pluie, Hagen aurait volontiers fait une petite balade sous les arcades de Poudlard, il aimait assez le gris et le calme de l'endroit, surtout apporté par un temps affligé. Pour préserver son teint de pêche? Non pas, mais pour l'ambiance, moment d'éternité où tout semble figé, une grande cage sans barreau, un espace où tout flotte sans aucun sens ni pitié pour ses habitants.

"Mes élèves travaillent suffisamment en cours pour me donner des devoirs convenables et plaisants à lire. Je n'ai donc pas l'affliction de rester trop de temps dessus."

Ce n'était pas tout à fait vrai même si les dernières copies qu'il avait corrigé lui avait apporté une certaine satisfaction. Ses élèves étaient intéressants, doués ou autre, il ne pouvait encore trop se prononcer la dessus mais certains noms émergeaient déjà au dessus de la masse anonyme.
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MessageSujet: Re: Ne pas déranger [Hagen]   Ne pas déranger [Hagen] Icon_minitimeLun 31 Mar - 23:33

Poudlard ne ressemblait en rien à la maison. Cette école n'était pas le foyer qu'Athalaric souhaitait. De toute manière, sa demeure avait disparue depuis trois ans déjà. Sa maison s'était évanouis avec elle car Ophélia était celle-ci.
Pensait à sa femme alors qu'Hagen était vraiment une chose à ne pas faire. Son beau-frère ressemblait bien trop à sa sœur jumelle. Ils avaient poussé le vis jusqu'à avoir des manies communes. Le sourcils ainsi levé, Ophélia avait également ce tic. Les cheveux du roux avait non seulement la même couleur, mais la même texture, la peau si semblable, la couleur des yeux n'était pas la même, mais la nuance était infime

Le brun força sa main à rester collé à la table. Il était entre deux tentations très fortes, complètement contradictoire. D'une part, il aurait bien ancré cette face, cet ersatz de mauvais goûts dans la table. Dans l'unique but de défigurer cette mauvaise blague, de faire disparaître cette similitude...pour toujours.
Pourtant, il voulait conserver cette ressemblance. La dernière trace de son épouse. Hagen avait peut-être aspiré tout ce qu'elle était. Comment oser alors porter la main sur lui. Abîmer ce dernier élément si précieux et fragile...Jamais.

Le professeur ferma les yeux pour prendre une grande inspiration. Celui qui lui faisait face était Hagen. Son beau-frère, paysage, personne d'autre:


« Bien sûr qu'ils auraient fait des efforts pour quelqu'un comme moi. Le problème, c'est qu'il n'aurait pu passer l'obstacle que tu représentes. »

La phrase avait été prononcée avec moins de conviction que d'habitude.Le ton était pourtant toujours aussi froid et mauvais, mais il manquait un peu de la conviction habituelle. Hagen le sentirait sûrement.
Athalaric savait bien qu'il racontait des bêtises. Cette réplique, c'était pour remettre la balle au centre. Le jeu de la joute n'était pas encore finis. Le vieux couple avait l'habitude des courses de fonds. Au finale, cette phrase était plus pour remettre son propre esprit au point.

Le brun se levait. Il ne finirait pas de corriger les copies aujourd'hui. Le professeur ne se sentait plus d'humeur. Il fallait d'ailleurs mieux pour les élève qu'il cesse là. Il prononça la suite doucement, de manière à ce que seul son beau-frère puisse entendre


« Je suis touché par leurs égards. Je vais de ce pas les remercier. »

A peine ces mots prononcés, un mal de tête commençait à le prendre.
Sortir n'était pas une défaite. Le brun ne perdait pas face au roux. Il allait juste faire ce qu'il avait dit. Paquet de copies en main, il recula sa chaise quasiment sans bruit. Ses pas ne faisaient pas un bruit. Sa colère était parfaitement retenue. Elle ne devait pas exploser tout de suite.

Brusquement, le professeur ouvrit la porte de la salle. Le misérable truc qui lui servait de collègue était bien collé à la porte. Ce ramassis, qui avait été chercher Hagen, devait tenter de percevoir des sons depuis tout à l'heure. La porte, bien sûre qu'il se l'était pris en plein dans le visage. Le brun avait tout fait pour.
L'homme était encore sonné du choque...Heureusement pour l'autre homme, le professeur de duel n'avait pas mis le maximum de sa puissance. Il se serait évanouis sur le coup. Cela aurait été dommage pour la suite.

Athalaric ferma tout de suite la porte. Hors de question que quelqu'un à l'intérieur voit le sang couler du visage de l'autre professeur.L'ex-Auror ne voulait pas de gêneur, pas de témoins dans le couloirs et personne ne venant de la pièce. C'était parfait.
Athalaric ne laissa pas le temps à l'autre homme d'en comprendre davantage. Un coude au niveau du cou, tenait la victime contre le mur. La main tenant les copies, Athalaric ne pouvait se servir que de son avant-bras. L'autre main bloquait le bras avec lequel l'autre sorcier prenait la baguette.
Les yeux gris du brun ne mentait pas sur ses intentions. Se servir de cette victime comme d'un dé fouloir. Entendre les organes se déchirer, les os se briser, les hurlements de douleurs et de terreurs, pour finir par éradiquer cette ordure. Il y aurait des crétins pour pleurer un idiot de moins, et alors?

Le mal de tête prenait la forme d'une phrase. La phrase s'était amplifiée durant toutes ses actions. Le mal de tête, puis, le brun avait senti un début de contracture. Il ne devait pas provoquer leur renvoi. Ses actions futures l'entraîneraient forcement. Le sort ne lui permettrait pas. Son bras desserra son étreinte. Le visage de plus en plus hargneux, le brun ne pouvait que constater son impuissance. Même avec toute sa volonté, même en déchirant ses muscles à aller dans le sens inverse, son bras s'éloignait de sa victime.

La victime ne comprenait guère ce qui se passait. Il regardait tout cela avec un air effaré et effrayé. Athalaric eu un rire frustré, presque un peu fou. Le professeur de duel eu un sourire carnassier:


« Vous devriez aller à l'infirmerie pour vous faire soigner. C'est vraiment bête comme accident. »


Son collègue pouvait dire tout ce qu'il souhaitait. Il n'avait effectivement que les blessures dues à la porte. Le sortilège n'avait même pas laissé le temps à l'ex-auror de faire une marque sur le cou ou le bras. Ce qui aurait constitué une preuve flagrante de son agression. Là, il n'y avait aucune trace.
La victime parvint peut-être au même constat au vu du surplus de blanc qui apparu.

L'homme partit sans en attendre. Il n'arracha pas même un rire macabre au professeur de duel. Cela avait été trop facile, tout cela avait été interrompus. L'homme se baissa. Dans toute cette histoire, il avait lâché les parchemins des élèves. Il ne s'en était pas rendu compte. Cela avait dû arriver quand ce foutus sort l'avait gêné.
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Hagen Bheathain
Professeur d'Histoire de la Magie et directeur de Serdaigle
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MessageSujet: Re: Ne pas déranger [Hagen]   Ne pas déranger [Hagen] Icon_minitimeVen 11 Avr - 1:38

Inconscient du débat intérieur de son meilleur ennemi, inconscient même du déshonneur de ne pas avoir le droit à une majuscule dans son honteux surnom, ‘paysage’. Pas que cela l’aurait dérangé outre mesure. Il était conscient des sentiments contradictoires qu’il évoquait chez l’autre homme. Hagen plissa les yeux sans se retenir de sourire quand l’autre tenta un maigre commentaire comme réponse à sa raillerie. C’était pitoyable. Athalaric décidément était un tas de muscles, un peu idiot, dont sa sœur s’était entichée comme un gentil doberman à trainer derrière soi. Depuis l’épisode de l’invocation, c’était encore plus vrai. Pourtant, Hagen avait développé de cet événement une certaine compassion pour l’homme. Athalaric avait toujours été une cible pour les moqueries d’Hagen, enfin depuis qu’il était sorti de Poudlard, mais il avouait sans mal qu’il n’aimerait guère être à la place de l’ancien Auror. Il n’y avait aucun plaisir à vivre avec l’impossibilité de faire un deuil convenable et le sosie de son épouse. Certes, mais Hagen ne voyait pas comment se débarrasser de cette vilaine habitude de bousculer l’autre homme. L’homme aux cheveux noirs respirait une telle suffisance que tout homme normalement constitué _ ou s’appelant Hagen Bheathain _ ne pouvait s’empêcher de vouloir le descendre de son piédestal. Il réfléchirait peut être un jour sur cette obsession à embêter l’ancien Serpentard, ce n’était pas dans ses préoccupations premières.

Toujours souriant, la phrase d’Athalaric l’exaspéra un peu. Cette manie qu’avait l’autre de tout voir comme un duel de volonté. Laisser son orgueil sur le coté n’était souvent pas un mal, c'était même généralement un grand bien. _Sans vouloir entrer dans le manichéisme _ Il se doutait de l’effort psychologique que cela devait représenter pour l’autre. Etre incapable de s’adapter au point où il en était arrivé, la pensée effleura l’esprit du roux avant de disparaitre aussi fugacement qu’elle n’était apparue. Hagen s’était appuyé, les fesses posées sur la lourde table de bois, il avait croisé les bras et regardait la porte fermé sans expression particulière. Il secoua la tête avant de jeter un œil par la fenêtre, le temps n’aidait vraiment pas à l’humeur.

Un feu brillait dans l’âtre.

Des longs canapés alignés, des petites tables de verre et des collègues à divers travaux.

L’un s’approchait.


« Merci d’être venu… On ne voulait pas forcément qu’il sorte mais sa froideur. McCormick l’a invité à boire un verre l’autre soir... C’est à peine s’il l’a regardé ! Enfin, je ne vais pas me plaindre de lui devant toi, mais si tu pouvais faire quelque chose pour soulager son humeur. »

Hagen sourit et hocha la tête négativement, sa voix légère ne dépassant pas les oreilles du collègue qui était venu le voir.

« Je crains que ça ne soit là des attentions inutiles. Je ne le calme pas bien au contraire… »

L’autre professeur, beaucoup plus âgé, ne semblait cependant guère prendre le roux au sérieux. Il lui tapota l’épaule avec sympathie et repartit jouer avec le mouchoir en soie verte qui dépassait de sa chemise. Lindholm Perifonsa était un vieux sorcier et n’enseignait qu’aux années supérieures. Il aimait que son cours soit calme et limpide, maître mot de son existence qui se reflétait jusque dans le choix de ces costumes et des couleurs qu’ils portaient.. Ce n’était pas un mauvais homme mais il avait une haine particulière à tout ce qui avait attrait à la nouveauté ou à l’excitation. Il avait par exemple en horreur la rivalité Serpentard/Gryffondor et ne supportait rien de moins que de voir un professeur prendre part à ces querelles. Il avait aussi le talent très particulier de ne comprendre que ce qui l’arrangeait et d’avoir une vision changeante des choses. Somme toute, ce n’était pas un homme très amusant. Et cet homme avait pour le moment décidé qu’Hagen était la solution parfaite à l’équation Athalaric Waldron. C’était évident, non ? Après tout les deux hommes ne vivaient-ils pas ensemble ?

Hagen qui fixait la porte et non son collègue manqua le regard exaspéré à la réponse qu’il offrit. Il daigna néanmoins regarder Perifonsa quand celui-ci ouvrit la bouche :


« Allons, allons, la modestie devant le savoir et la connaissance est certes l’un des traits de ta maison. »*Vraiment ?*« Mais reconnait que tu sais le faire t’écouter. »

Perifonsa _ qui avait un lot de parchemins enroulés dans sa main gauche, remarqua pour la première fois le nécromant _ écarta délicatement son vis-à-vis de la table pour s’asseoir à la place précédemment occupé par Athalaric. Il offrit un sourire délicat mais son regard gris était froid, signe que l’autre homme n’avait guère à dire de plus. Hagen le salua sans rien ajouter et se décida à sortir à son tour. Perifonsa l’appréciait assez mais quand son calme était mis en danger par la comète Athalaric, le vieil enseignant devenait l’exacte définition d’infect. Comme si c’était la faute du professeur d’Histoire si l’autre était incapable de se tenir. Il n’était pas un maitre avec son chien ou un mari avec son épouse… Hum, il préférait l’image du chien. L’autre était un peu dérangeante.

Et donc, pour en revenir en revenir à l’astre grincheux, la comète Athalaric, Hagen en bon amateur du ciel s’était décidé à voir où cette dernière avait décidé de cracher et quelles autres personnes elle pouvait avoir l’idée d’écraser de son énorme poids. Hagen ouvrit la porte pour entendre le rire d’Athalaric. Il entendit aussi la phrase de ce dernier et ses yeux s’agrandirent douloureusement. Avait-il envie d’ouvrir la porte. Il devinait la scène mais une partie de lui souhaitait soudain qu’en ouvrant la porte, il ne rencontre qu’un couloir vide. Le roux entendit un pas s’éloigner, l’un des deux hommes étaient parti. Il ouvrit la porte.

C’était Athalaric qui était là, ses copies sur le sol. A la ramasser, vraiment plus le chien que l’épouse. Hagen referma la porte derrière lui. Il n’allait pas aider l’autre, le molosse l’aurait mal pris et il n’allait pas se fatiguer pour un homme pareil.


« Tu ne connais donc aucun autre moyen pour exprimer tes sentiments ? »

Sa voix était restée basse, un peu aigre, certainement fatiguée, presque un murmure mais qu’il savait parfaitement audible pour l’autre. Il regardait l’autre homme, les mains dans les parchemins. C’était insupportable d’être un tel gamin, agressé ses propres collègues pour se soulager un peu. Il semblait qu’Athalaric n’était guère un familier de l’activité ‘main droite, meilleure amie de l’homme’… ou gauche selon les préférences, et avait besoin de dépenser son trop plein de testostérone d’une autre façon. Soit, Hagen allait se faire un plaisir de refroidir tout ça, au sens propre comme au sens figuré.

« Suit moi Athalaric, nous allons faire un tour au lac. »


[Fin du topic ==> Suite au lac]
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