Seconde et Troisième Années [Cour N°2]

[Pour les élèves qui entre en cours, remplissez moi hors rp ce tout petit formulaire
Niveau estimé en HdlM : Juste savoir comment je dois interpréter vos réponses
Héros Favori : ( Moldu ou magique )... oui, oui c'est utile ... je vous jure]

La première chose à faire avait été de rassembler seconde et troisième années. Pour quelle raison ? Simple, le programme des secondes années était bien conçu, enlevé et élégant. Il était exactement ce que n’était pas le programme des troisièmes années qu’Hagen ne pouvait s'empêcher de qualifier de pitoyable. Il ne savait pas quel imbécile du ministère s’était permit de pondre un tel programme pour des élèves de troisièmes années. Sûrement un de ces types qui avait passé toute sa vie le cul derrière une chaise à philosopher sur le sens de la vie derrière une tartelette à la myrtille agrémenté de l’obligatoire thé anglais. Une personne qui n’avait, somme toute, jamais pensé par elle-même de toute sa vie et était aussi évoluée spirituellement que trois manches à balais. Faire étudier les mystères des Bermudes aux troisièmes années ?! Non mais quelle fadaise ! C’était la pire sottise qu’il avait lu, et pourtant des imbécilités, il en avait lu et entendu ! L’Histoire de la magie était la meilleure matière et il n’était permit à personne d’en douter. Au lieu de perdre du temps en divination à essayer de percer les voiles du futur, perte de temps et ridicule assuré, on pouvait faire des prédictions bien plus justes au regard de l’Histoire. Qui connaissait bien le passé savait écrire avec justesse le présent et deviner avec aisance le lignes du futur. Il n’était rien de vraiment nouveau en ce monde.

Hagen regarda à ses pieds, assis à son bureau qu’il était. La marmite était en plomb cette fois ci, il avait du demander au professeur Waldron de venir la porter jusque dans son cours et ce dernier s’était exécuté de mauvaise grâce. C'était chose normal pour le co-professeur de duel de se comporter comme il savait si bien le faire. Le liquide à l’intérieur dansait avec souplesse, une mare d'huile aux étranges couleurs laissant apercevoir des formes fugaces aux fragrances diverses. Le professeur fit tourner sa baguette au dessus et une volute de fumée colorée en sortit pour prendre l’apparence d’un roi qui portait un long manteau rouge où était inscrit trois lions d’or. L’homme ainsi formé n’avait pas la taille d’une main et paradait sur le bureau de chêne de l’enseignant.

« Sus à l’ennemi, la France est à nous, ma prétention légitime sur ce trône saura trouver la grâce de Dieu ! Et que mon âme aille en enfer si j’échoue ! »

Le petit roi fit alors, épée nue pointée vers le ciel, une marche impérieuse en faisant le tour du meuble de bois. Hagen le regardait dubitatif avec un élégant sourcil levé, le coude sur la table, et la tête posé dans sa main. Le minuscule roi sembla alors considéré que le bras du roux était un soldat français car il se précipita dessus avec un grand cri. Cela décida Hagen à se lever pour aller écrire son nom au tableau noir.

‘Mr Bheathain’

Voilà, on éviterait peut-être les hécatombes, ainsi il éviterait de haïr un ou plusieurs élèves pour quelques propos malheureux à l’égard de l’androgyne. Derrière lui, la fumée en forme de roi continuait à le provoquer pour le faire venir au combat. Cela lui valut un coup de baguette d’Hagen qui le réduit au silence, comme un téléviseur à qui l'on aurait coupé le son. L’imitation de monarque sembla alors comprendre la situation et alla s’asseoir sur le bord de la table, ses jambes ballantes. Elle entreprit d’étudier l’endroit où elle se trouvait en vue d’un éventuel siège à tenir : l’ennemi était grand, immense. Des géants peut être ?

Hagen se dit quant à lui qu’il faudrait s’adresser au professeur Edgeworth savoir si il avait moyen de corriger les états d’humeur de la potion qui semblait plus instable que la première. Il se demanda un instant ce qui pouvait causer le trouble puis tendit l’oreille pour entendre des pas arriver vers la salle.

Il se réinstalla derrière son bureau et considéra la salle : celle-ci était grande et vaste, largement éclairée par le soleil blanc et agressif que l’hiver apportait avec lui. Les rideaux étaient eux, d’un blanc neigeux comme pour symboliser des nuages destinés à protéger des rayons du soleil. Les vastes étagères ridiculement hautes, couvertes de livres, donnaient seule une autre teinte à la pièce que la couleur bois et blanc ambiance de la salle, avec des teintes chamarrés et variés.

[Niveau estimé en HdlM : plutôt bon (serdaigle oblige^^)
Héros Favori : Robin des bois (elle a vécu toute son enfance dans la forêt de Sherwood^^)]

Elise était entrée en chorus et était restée interloquée. Un roi miniature était entrain d'essayer d'attaquer leur professeur. Celui-ci, très effémine, venait de noter son nom au tableau: Mr. Ainsi c'était un homme, très androgyne, mais un homme. Elise ne bougea pas pendant peut être une minute le temps que le roi se taise puis semble se calmer. Elle s'avança ensuite vers le professeur.

-Bonjour monsieur, je me nomme Elise Fetheredcat et suis de serdaigle, en 3ème année.

Puis elle prit place au premier rang en espérant que le cours serait interactif. Elle en était presque persuadée à la vue du roitelet. Elle se remémora alors ces premiers cours, lorsqu'ils avaient été envoyés en Egypte ancienne, ce cours avait été passionnant! Ce n'était pas comme ceux du professeur Desmots. Le fantôme connaissait beaucoup de chose mais son phrasé ampoulé n'aidait pas toujours à la compréhension...

[Niveau estimé: A priori pas tres bon, il ne connait que l'histoire racontée par les moldus, plus quelques sorciers de l'antiquité raconté par Desmots
Héros favoris: Peter Pan Very Happy

]

Tom pénétra dans le petit amphi qu'était la salle du cours d'histoire de la Magie. Il ne savait pas à quoi s'attendre, ils n'avaient pas eu de cours depuis la mystérieuse disparition du fantôme Desmots, en plein cours. Certain disent qu'ils l'auraient vu voler dans les couloirs quelques rares fois, mais c'est des rumeurs. Tom pour sa part, pensait qu'il en était finis du fantôme et de ses phrases en vers. Pour lui, toute âme doit forcement rejoindre un jour l'au delà, et Desmots était plus qu'arrivé à son termes.

Le professeur qui siégeait à présent, ou la professeur? Tom n'aurait su le dire, prétendait s'apeller 'Mr Bheathain’ comme il eut tôt fait de l'indiquer au tableau. Tom s'assit dans la salle, sans un mots, assez devant pour avoir bien vu quand aux cours de cet excentrique personnage. Il se devait bien de relever sa culture en matière d'Histoire.
Pendant qu'il attendait les autre élèves Tom et les autres déjà présent pouvait assister à la lute épique de petits soldats de plomb, qu'il jurerait qu'il s'agissait de soldat de son pays; français.

Tom sortit ses livres, plume
et attendit patiamment que le cours ne commence, les yeux rivés sur les petites figurine mouvantes du professeur Bheathain...

[Niveau en Hdlm: correct voir assez bon
Héros préféré: Indiana Jones ...à force de s'intéresser à la culture moldu]

Jonathan marchait d'un pas rythmé dans les couloirs. Sa voix claire chantait the summer of all charms(l'été de tous les charmes), la nouvelle chanson du dernier groupe pop-rock à la mode chez tous les sorciers prés pubères: toxins elves advantageous trolls.(Elfes toxiques, Trolls bénéfiques)
L'attitude du blond était particulièrement désinvolte pour un jeune garçon qui se dirigeait vers une salle de classe. De plus, le cours d'histoire de la magie ne faisait pas partie des cours qui rendaient les élèves particulièrement enthousiastes. Plus une plaie était grande, plus il fallait s'occuper l'esprit pour ne pas y penser.

Le blond cessa de chanter et entra dans la nouvelle salle de classe. Il avait par contre toujours le rythme dans la peau. La pièce était tout à fait à son goût. Bien mieux que l'ancien et triste amphithéâtre. Le gryffondor fit un effort pour ne pas sauter sur les immenses bibliothèques. Le fait qu'elles soient ridiculement surdimensionnées ne le rebutaient pas. Pour ne pas dire le contraire, Jonathan les aimait davantage par cet excès.
Ses yeux verts révélaient son envie mais firent quand même le tour de la pièce. Ils s'arrêtèrent brusquement sur le tableau et s'écarquillèrent de surprise. MR!!!! Des androgynes Jonathan en avait croisé quelques-uns, mais leur professeur d'histoire avait le droit à une palme. Le jeune garçon regarda son professeur de manière plus intense. Un homme, sans doute, si celui-ci le disait...juste qu'il y avait plus viril. Remarque, il intéresserait sûrement quelques producteurs. La beauté du physique était importante dans le métier de mannequin, mais un physique qui marque était aussi un grand avantage. Or, en tant qu'homme, Mr Beathain avait pour le moins un physique atypique. De plus, son aspect avait beau être particulier, il n'était ni déplaisant, ni repoussant. Dans son genre, il était même assez beau.

Jonathan se secoua mentalement. Il n'était pas un producteur en train d'analyser une potentielle future vedette. C'était son nouveau professeur et lui n'était qu'un humble et délicat petit élève. A cette pensée, il y eut comme un petit tilt.

« Bonjour monsieur. Je me nomme Jonathan, élève de seconde chez les gryffondors. »

Le garçon pensa qu'il avait eu de la chance. D'habitude il se présentait avant de regarder la pièce. S'il n'avait pas pausé les yeux sur le tableau, il l'aurait sûrement appelé madame. Il jeta un dernier coup d'oeil quand il aperçut le personnage sur le bureau.

*trrrrrrrrrrrrroooooopppppppppppp miiiiiiiiiiiiiigggggggggnnnnnnnnnnoooooooonnnnnnnnnnn*

La miniature assit appartenait de toute évidence à la royauté. Le manteau rouge et les armoiries indiquaient que le souverain était anglais. Quant à la tenue elle déterminait leur période de travail. Il se situait à l'époque de Richard coeur de Lion ou peu après, c'est à dire, la guerre de cents ans. De toute manière, ce n'était pas avant, le troisième lion n'était arrivé sur les armoiries britanniques qu'avec Richard premier. Toutes ces considérations intellectuels faites mais complètement mise de côté, Jonathan voulait le même à la maison.

Au lieu de s'asseoir, le gryffondor se rapprocha du bureau. Ses parents lui avaient bien appris que l'on ne touchait rien. Quand on ignorait la nature d'un objet, on devait se contenter de toucher avec les yeux. Jonathan n'était pas suffisamment sage et trop curieux de nature. Il ne put s'empêcher de tendre un doigt vers le roi miniature. Il voulait sentir la texture du petit personnage.

« Monsieur avec quelle potion avait vous obtenu ce résultat? »

Une Serdaigle venait d’arriver, la première comme cela semblait habituel pour un Serdaigle. Un élan de mélancolie envahit un instant Hagen, ce type d’émotions disparaîtrait vite avec le temps. Il finirait par trouver les bambins moins charmants mais Poudlard lui avait sans nul doute manqué. Il jeta un regard bienveillant sur la demoiselle venue se présenter ; c’était une attention agréable et elle avait su comprendre qu’il était un homme. Ou simplement lire… mais au souvenir de l’hécatombe avec les premières années, le professeur avait un doute : peut être que sa condition et son apparence physique empêchait les élèves de bien lire. En tout cas, la demoiselle avait eu l’air surprise de voir Richard Cœur de Lion miniature tenter de prendre possession de la salle de cours.

Hagen se leva pour accueillir les élèves qui arrivaient à présent. Il salua cependant Elise de la tête, honneur unique par le simple fait qu’il n’allait pas s’amuser à montrer de la reconnaissance pour chaque élève qui venait lui dire bonjour. Le nécromant était cependant très sensible à la politesse et avait apprécié le geste, comme il appréciait l’accueil plus … vif du gryffondor venu lui parler. Les gryffondors avaient apparemment un grain en majorité. Un grain de folie. Mais c’était sympathique et il y avait dans les yeux du jeune garçon une lueur qui lui rappelait… Lara, cette charmante journaliste de la Gazette du Sorcier, folle à liée et accessoirement sa meilleure amie. Enfin, il doutait qu’aucune maison à Poudlard ait jamais convenue à Lara.

Le garçon avait parlé de potion, il avait donc vu le chaudron derrière le bureau, assez énorme il faut dire, et avait tiré une déduction logique. Hagen aimait les esprits rapides et cela réduisait un peu le grief qu’il sentait contre gryffondor face aux prouesses de l’élève de première année du dernier cours. De plus, le garçon l’avait aussi gratifié d’un monsieur : cela valait bien une réponse. L’homme se permit de rire doucement avant de parler :

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« C’est une potion Voile de Nuit, une préparation du professeur Edgeworth. Je lui avais demandé de m’en faire un chaudron, cela rend le cours plus … interactif. Après, il faut une bonne imagination et un bon livre à plonger dans le chaudron mais on peut obtenir des résultats sympathiques, et pas forcément miniature comme mini-Richard Cœur de Lion. Je n’en sais pas plus pour ce qui est de la potion, si ça t’intéresse, je te conseille de voir avec le dit professeur.»

Dit-il en pointant sa baguette sur la petite illusion qui se redressa aussitôt sur le bureau pour dégainer son épée :

« Maraud ! Tu te permets de défier un chevalier ainsi ! Je vais t’apprendre ! »

Décidemment, la potion était nerveuse.

L'idée qu'avait eu le professeur Bheathain était excellente. Pouvoir voir l'histoire se dérouler devant leurs yeux,cela aller rendre l'histoire tellement plus amusante. Ce cours était déjà une matière passionnante, mais un coup de pouce de ce genre ne se refusait pas. Jonathan avait lu des livres d'histoire à son frère, il avait même fait plus pour intéresser davantage gullivers à ce domaine. Effort complètement inutil car le petit était naturellement attiré pas cela. Cependant, le blond s''était beaucoup amusé avec cela et avait continué pendant un certain temps pour son propre plaisir. Jonathan avait appris des passages de livre d'histoire pas cœur, qu'il avait joué devant son cadet. Entre les propos du livre et du jeune garçon il y avait des décalage, joué une armée, merlin ou Potter n'était pas évident, mais le gryffondor était toujours resté fidèle à l'histoire.

Mr Edgeworth, le garçon de seconde année ne le connaissait que de nom. Il enseignait aux premières année, donc à son cadet. Si il en avait l'occasion, Jonathan se promit de demander plus de renseignements à l'adulte. Sinon, une bonne amie, la bibliothèque se ferait un plaisir de répondre à ses attentes.

« Merci pour les renseignements, monsieur. »

Lança-t-il par politesse, mais le ton indiquait que l'attention du jeune homme n'était pas au remerciement. Non, son attention était au mini-Richard qui venait de s'agiter sur le bureau. Ce petit personnage se montrait bien vif. Le véritable personnage avait un mauvais caractère, c'était connu. Son illusion avait peut-être même copié cela. L'instinct joueur de blond ressorti immédiatement.

« Sieur chevalier, vous osez insulter l'honneur du Seigneur ici présent. Vous n'être qu'un faquin, un gredin, un torche pot, un miteux marmiteu lèche cul et lèche miroir. Un larbin au rabais dont la culotte ne gonfle que de pourboire. Un chat de gouttière ramassé dans la gueule d'un chien de ruisseau. Oh! Fils de rien! Racine carré de zéros! Donnez moi une épée Seigneur et j'en fais du mortier pour barbouiller les latrines. »

Jonathan se plaçait ici dans les traditions de l'époque de Richard premier. Le duel ne commençait pas tout de suite. Il y avait d'abord un échange verbale entre les deux protagonistes, pendant lequel, l'honneur des deux parties était copieusement insulté. Ensuite seulement, les épées pouvaient être tirés, ou les poings mit dans la figure, selon la catégorie dans laquelle on se situait.
Le blond avait piqué cette tirade à Shekspeare et ce n'était pas vraiment de l'époque de Richard coeur de Lion,mais qui l'embêterait pour ce genre de petit détail? L'élève avait également oublié certaines injures.Il avait appris cette réplique il y a un certain temps déjà, qu'il s'en rappelle aussi bien prouvait qu'il possédait une bonne mémoire.

Prononcer au XXII^ème siècle, une phrase écrite au XVII^èmesiècle pour insulter un personnage du XII^ème siècle avait un petit quelque chose de réjouissant. Jonathan avait toujours rêvé de placer ce chapelet d'injure à quelqu'un, il était réjouissant de parvenir enfin à le faire. De plus, traiter un roi de la sorte, cela faisait beaucoup rire notre jeune garçon.

Le blond pris sa baguette à la manière d'une épée. Il la plaça au niveau de la petite illusion. Nos deux protagonistes se trouvaient ainsi presque lame contre lame. Le jeune homme avait juste oublié un menu détail: Il était en cours.

Pour continuer dans la métaphore sur les grains, car une idée à la fois, c’est bien… surtout quand ça concernait encore et toujours le même personnage. C’était décidé. Quelqu’un avait du l’écrire quelque part. Si Hagen avait été bouddhiste, il aurait dit que c'était quelque part écrit dans la main de Bouddha où toutes les vérités étaient écrites. Mais Hagen n’était pas bouddhiste, en fait, il étai… non ça on s’en moque. En tout cas, une chose était sûre : les Gryffondors avaient un grain. Mais celui-là avait au moins un grain plaisant. Il semblait cultivé puisqu’il citait Shakespeare à Arthur junior. Mais comme nous ne voudrions pas être redondants, nous laisserons le sujet du Gryffondor pour le moment. Qui plus est, ce n’est pas comme ça qu’il allait commencer son cours.

« Bien monsieur Ashfog, je vois que savez qu’il faut laisser le roi Lear, et que pour un élève, je vous demanderais plutôt d’écrire. »

Hagen secoua la tête en riant et agita un peu la main en direction des places encore libre. Un sourire aux lèvres, il retourna derrière son bureau, et à l’aide de sa baguette, ferma la porte de la salle d’un moulinet souple du poignet. Il y avait toujours chez lui un léger sourire aux lèvres ; il n’avait jamais vu le grand auteur anglais joué ainsi. Shakespeare était un véritable auteur moldu mais peu savait qu’à son époque, cet homme avait été grand ami d’un célèbre sorcier et que leur amitié avait donné naissance à des œuvres splendides comme Hamlet ou Richard III. .. Sujet passionnant, doctorat d’Histoire de la magie, on n’en était pas là.

« Je suis le professeur Bheathain mais aussi le nouveau directeur de Serdaigle et ma présence indique fatalement que je vous enseignerais l’Histoire de la Magie. Le professeur Desmots a disparu, je n’en sais pas plus que ça, contentez vous de ça, malheureusement. »

Hagen retourna s’asseoir à son bureau et entreprit de jouer avec l’extrémité de sa baguette, fixant son chaudron avant de refixer sa classe. Il souleva un mince parchemin de couleur brune qui vint se poser sur le bureau de l’élève à l’extrémité gauche de la salle. Ce parchemin n’était pas vierge et présentait avec une précision étonnante la disposition de la salle. Des rectangles assez larges étaient mis pour représenter les tables, éléments de simplicité dans le fouillis du parchemin qui présentait même le petit roi rouge.

« Vous m’inscrirez vos noms sur ce parchemin s’il vous plait. Je ne vous connaitrais surement pas tous à la fin de ce cours mais cela m’aidera toujours à fixer quelques noms. Surtout que vous n’avez, bien sûr, pas manqué de remarquer que vous vous trouvez réuni entre seconde et troisième années pour des raisons de… commodités. »

Mini Richard disparu alors de sûr la table pour réapparaitre sous la forme d’une longue fumée noire qui repartit se mêler aux ombres du chaudron. Le même chaudron qui volait à présent pour venir se mettre à deux pas des élèves du premier rang. Une forme noire et opaque commença alors à s’élever du récipient, tantôt prenant une forme pointue pour ensuite redescendre et choisir une autre forme. Ce manège dura bien quelques minutes pendant lesquels Hagen eu le temps de demander aux élèves de prendre leur livre en main _ histoire de ne pas le perdre _ et de se retourner pour écrire quelques lignes au tableau, simplement le chapitre et le titre du cours.

A peine eut-il fini d’écrire le nom de Conseil Magique de France ( le CMF )que le décors de la classe disparu pour montrer un jeune sorcier en embuscade lors d’un siège. Le jeune homme avait le souffle court et portait des habits de chevalier mais sa baguette en main trahissait sa vraie nature. Il portait les armes de la France et sa mission était simple : tuer Richard Cœur de Lion, selon les souhaits du Conseil Magique des Sorciers.

« Ma question est simple : Nous sommes au siège de Chalûs, Richard Cœur de Lion est sur le point d’être tué. Connaissez vous le nom de ce sorcier français ? »

Dit Hagen en pointant l'assassin de sa baguette. Autour d'eux, on entendait la rage de la bataille, d'étranges cris et le vent engouffré dans le château. Nul ne faisait attention à eux

[Réponse demandée : Réponse historique la personne qui tua Richard Cœur de Lion, vous reprenez l’arme utilisée pour le crime et vous expliquez comment cela a pu être mortel. Je veux une raison magique et non la version réelle !....]

Suivant Élise de près, comme quasiment tout le temps puisqu’il ne connaissait pas encore tous les chemins jusqu’à ses cours, le garçon arriva juste à temps pour observer le manège du petit roi de fumé. Les yeux grands ouverts, le jeune homme resta un moment sur le bord de la porte, ne sachant s’il devait repartir en courant ou rester assister au cours. Jamais dans ses cours précédent d’histoire moldu ses professeurs n’avaient utilisé des potions pour faire revivre un personnage historique; ils se contentaient plutôt de livre. Michael trouvait cela ennuyeux à l’époque, mais il fallait dire que maintenant il y trouvait une certaine sécurité qu’il n’avait pas à cet instant précis. Il était confronté à un phénomène nouveau et il ne savait pas s’il aimerait particulièrement l’expérience; le monde des sorciers était définitivement bizarre. L’élève de la maison jaune se demandait s’il arriverait à s’adapter à cette nouvelle réalité où s’il ne devait pas plutôt renoncer et retourner à ses veilles habitudes de moldu. Quoiqu’en y repensant bien, dans que se soit dans ce monde où dans l’autre, il n’avait jamais connu de très bon moment en ce qui concernait l’école…

Enfin, la jeune Serdaigle était entrée dans la salle et ne semblait, pour le moment, n’avoir subi aucune attaque. Quelque peu rassuré par cette constatation, le garçon était entré dans le local, il ne quittait cependant pas des yeux, ou plutôt de son œil valide, le personnage de fumé maintenant assis sur le bureau de son professeur. Il était à la fois effrayé et intrigué par ce qu’il voyait. Avançant presqu’à reculons, le garçon s’efforça de passer devant le bureau de l’enseignant, faisant bien attention au personnage imprévisible. Il réunit tout le courage qu’il avait à cet instant précis pour détacher son regard du fruit de la potion et regarder son professeur. Il prit une grande inspiration et, fidèle à ses habitudes, salua le maitre des lieux par un bref signe de tête. Aussitôt fait, le garçon alla s’asseoir le plus loin possible de l’étrange personnage fumigène; c’est-à-dire tout au fond du local, là où il espérait être à l’abri d’une éventuelle bataille qu’un Gryffondor nouvellement entré semblait prendre plaisir à déclencher.

Tentant de calmer les battements de son cœur effrayé, le gamin pris plusieurs grandes inspirations qu’il voulait discrète aux yeux des autres élèves et de la figure d’autorité restée à l’avant. Lorsque ses mains arrêtèrent finalement de trembler, il ouvrit son sac pour en sortir un livre, quelques feuilles lignées typiquement moldu et un crayon à mine. C’était le matériel auquel il s’était habitué durant toute son enfance et il ne semblait pas décidé à s’en départir – du moins pour ses propres notes, les devoirs s’étaient autre chose, il n’avait pas le choix –. Finalement bien installé, le garçon reporta son attention sur ce qui se passait à l’avant entre le Gryffondor et le professeur. Ce dernier avait ramené l’élève à l’ordre avant de débuter son cours par une brève présentation de sa personne. Soucieux de ne pas faire de faute lors de sa remise de travaux, le Poufsoufflien nota le nom de l’enseignant; il suffisait parfois d’une erreur dans leurs noms pour qu’ils vous mettent zéro, certains pouvaient être très susceptibles!

L’anxiété que le mini-roi déclenchait chez Michael disparut finalement avec lui, permettant ainsi au garçon de se concentrer sur le contenu du cours d’aujourd’hui. Cette diminution d’anxiété ne dura cependant pas longtemps puisque le chaudron s’était mis à voler, s’approchant des élèves placés au premier rang; ça n’augurait rien de bon… Suivant les consignes du professeur, le garçon pris ses effets dans ses mains et resta assis en silence à sa place, s’efforçant de se concentrer sur ce qui s’écrivait au tableau. Le… Conseil Magique de France? C’était quoi ça? Il n’y avait pas qu’un Ministère de la magie pour tous les sorciers à travers le monde? Plus perdu que jamais, le garçon remarqua à peine le changement de décor autour de lui. Il fit un léger bond sur sa chaise lorsqu’il remarqua le jeune homme embusqué non loin de lui, une baguette à la main. Pourvu que ces illusions ne le prennent pas pour cible, il détesterait ce que cela pourrait provoquer. Le garçon se calma finalement en entendant la voix, qui lui semblait maintenant tellement familière, du professeur.

Il ne connaissait pas la réponse à la question étant donné qu’il n’avait appris que la version moldu, néanmoins il semblait reconnaitre quelques traits sur le visage du sorcier; il avait vu une photo semblable dans son dernier bouquin d’histoire. Se pourrait-il qu’il s’agisse de la personne dont, dans le monde moldu, on dit qu’il aurait tiré une flèche en direction du monarque? Pierre Basile? Non, impossible, il avait tué le roi avec une flèche, pas sa baguette! Quoi qu’en y repensant bien, les compagnons du roi n’avaient jamais réussi à retirer le fer de la plaie du roi, il s’agissait peut-être d’autre chose. Quelque chose qui aurait contenu un poison ou autre élément infectieux? Complètement mélangé entre ce qu’il avait précédemment appris et ce qu’il voyait maintenant, le garçon décida qu’il se contenterait de poursuivre son raisonnement mentalement, laissant plutôt le soin de répondre à un autre élève qui connaissait plus l’histoire des sorciers que lui. Puis, ne pouvant ignorer la ressemblance frappante entre le sorcier et le personnage historique moldu, le garçon se décida à prendre la parole et à interroger son professeur.

- Je ne suis pas certain mais… Se pourrait-il que se soit Pierre Basile? Sa voix avait été hésitante, il avait préféré utiliser la forme interrogative puisqu’il ne connaissait pas l’histoire des sorciers et qu’il ne voulait pas être, encore une fois, humilié devant l’ensemble d’une classe. Il avait également pris soin de ne pas faire part de ses hypothèses quant au sortilège que le sorcier avait pu utiliser.

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Niveau en Hdlm : Pauvre
Héro préféré : Aucun, il ne croit pas en l'héroïsme

La voix du professeur le fit redescendre sur la planète terre. Il ne l'avait jamais quitté, mais avait volontairement oublié où il était, à quelle heure et la cause de sa présence dans cet endroit. L'adulte responsable de la pièce veilla à ce que le jeu ne ce poursuive pas plus longtemps. Le professeur avait eu un ton doux, amusé, pourtant il y avait de la fermeté. Jonathan laissa donc le nouveau jouet à regret.

Ses yeux verts parcoururent l'amphi. Il devait s'asseoir sur une place restante, pourtant il y avait des jambes délicates qui paraissaient bien confortables. Soudain, le fond de la salle attira son regard. Ce n'était pas possible! Comment cela se pouvait?!? Une place de libre au fond!!! Il ne s'était pas trompé de cours, non, il était bien en histoire de la magie.Ses camarades devaient être malade!!! Jonathan n'était pas un partisant du fond de la salle. C'était juste quelqu'un qui ne pouvait pas louper les occasions rares. S'asseoir au fond de la pièce alors que le cours avait déjà commencé faisait partie des événements que le blond ne pouvait décemment pas ignorer.

Il alla donc s'asseoir au fond et se retrouva avec un curieux voisin. Le blond lui fit un grand sourire et un signe léger de tête en guise de bonjour Ce n'était pas le fait que son voisin soit borgne qui étonna le garçon, tout le monde avait ses petits problèmes. Les yeux verts et brillants du jeune garçon ne quittaient pas les affaire du rouquin qui devenait pour un cours son voisin. Le gryffondor attrapa distraitement son livre. Il ne se formalisa même pas de la forme noire dans la salle, il y avait plus intéressant à côté.
Des feuille à carreaux, un critérium, le jeune garçon n'en avait jamais vu qu'à la télé. Jonathan se demandait bien quel effet cela faisait d'écrire avec un matériel pareil. Comment le crayon glissait?Comment cela faisait d'écrire sans encre? Comment le papier buvait? C'était ces points là qui attiraient, aspiraient toute l'attention du jeune garçon.

Le décors de la pièce changea ce qui eut pour effet de faire lever le nez du blond. Le gryffondor regardait avec une joie non dissimulé ce qui se passait devant lui. Ils étaient réellement plongé au cœur de l'histoire. Les sons, les sensations, cette tension palpable. Ils étaient spectateurs, ils revivaient une scène qui s'était passée il y a tant de temps....Oui mais le critérium et les feuilles à carreaux. Le gryffondor devait tester.

Le blond écrivit délicatement sur sa feuille: 'Comment cela fait d'écrire avec un critèrium?'. Il tourna légèrement la feuille pour que son voisin puisse lire. Le professeur se retourna et leur situa le lieu de la scène et le nom des protagonistes. Enfin, de l'un des acteurs.
Le poufsouffle répondit à la question de manière bien timide puisque la réponse était exacte. Elle manquait cependant de détails, le gryffondor enchaîna donc.

« Pierre Basile lança Hémophilium. Ce sort provoque une blessure importante qui ne peut être refermée que part des spécialistes comme ceux de St Mangouste et même pour eux cela reste difficile. La victime meurt soit par une infection, soit parce qu'elle a perdu trop de sang. Tout dépend de l'endroit où est infligé la blessure. C'était un sort régulièrement utilisé par les sorciers pour assassiner les moldus à l'époque. Elle donnait à la mort de la personne un côté non prémédité et les moldus imputaient généralement ces blessures à des armes, surtout que les guerres n'étaient pas rares. »

Le blond se souvenait qu'il y avait au moins un sorcier du côté anglais si ce n'était plus. Jonathan ne se rappelait plus pourquoi aucun d'eux n'avait pu sauver le Roi de cette triste fin. A moins qu'il ne confonde avec un autre assassinat...

Il y a des jours où tirer les rideaux de son baldaquin est une erreur des plus grossières. On aurait tort de croire que ces lourds pans de tissus sont destinés à préserver l’intimité de l’occupant. Lorsque l’on vit en communauté, leur fonction première est de vous protéger de la bêtise infinie de vos semblables. D’un semblable surtout… Non, le mot était beaucoup trop fort, on ne pouvait nommer le néant, seuls les géniteurs d’une créature si incongrue avaient, parfois, une telle prétention. Dylan, celui dont on disait qu’il était tombé dans une potion d’enflure quand il était petit, avait eu, une fois de plus, la grande intelligence de provoquer ses pairs… L’inverse était peut-être plus vrai, mais avec un cerveau de la taille d’un petit pois et un nez qui semblait tiré d’un livre de botanique dédié aux mandragores, on ne pouvait jamais être dans son bon droit. Il était ainsi facile de justifier les attaques. Dylan était très vite devenu un excellent sujet d’expérience pour ses compagnons de dortoir, qui plutôt que réviser leurs cours pratiques préféraient inventer des sortilèges aussi inutiles que cruels. Aujourd’hui… il s’agissait d’une sorte de « crache limace » amélioré, avec une espèce encore inconnue de mille-pattes… De longs insectes noirs s’extirpaient de la bouche du malheureux garçon pour investir son épais visage, et y fourmiller en émettant d’horribles crissements. Dylan frappait frénétiquement son visage, recrachait des mille-pattes à chaque fois qu’il essayait de crier et, appuyé contre un mur, écroulé l’un sur l’autre, ses deux autres camarades semblaient assister au plus beau spectacle comique de leur vie. « Hey Lilian regarde ! On a trouvé le moyen de cacher sa sale tête ! » avait lancé celui qui tenait encore l’arme du crime entre deux éclats. Un sourire traça son épure sur les lèvres du Serpentard. « Le concept est intéressant, mais j’ai connu des réveils plus doux et… ». Il grimaça légèrement en attendant comme un étrange bruit de succion. « … J’ai comme l’impression que ces choses ont des tendances carnivores… Si j’en crois le sang qui commence à ruisseler sur son cou… ». Il avait dit ceci d’un ton parfaitement détaché, ses camarades quand à eux, palissaient à une vitesse impressionnante. « Ce ne serait pas une grande perte pour Serpentard, mais ça risque de vous coûter très cher… ». Sur ces mots, il se pencha enfin vers sa table de nuit pour récupérer sa baguette et annuler le sort. Les insectes disparurent, laissant un Dylan choqué, couvert d’écorchures sanglantes, et deux futures victimes qui essayaient de se donner des allures de sauveur en s’élançant vers leur cobaye avec des « ça va Dylan ? » inquiets. Lilian s’était levé à son tour pour observer l’étendue des dégâts. « Ce sort m’a tout de même l’air trop dangereux pour être drôle. A moins que vous ne trouviez une solution pour imposer un régime végétarien à vos nouveaux amis, je ne veux plus entendre parler de ce sort… surtout à sept heure du matin, sinon je vous promets de le tester sur vous. ». Il n’était pas question de mettre la vie d’autres étudiants, aussi tentant que ce fût pour certains cas, en danger et les deux Serpentard avaient parfaitement compris les mises en garde de leur préfet en chef, qui se dirigeait déjà d’un pas léger vers la salle de bain.

Après avoir expliqué à quelques bonnes connaissances inutilement attentionnées que les évènements ‘palpitants’ de la matinée ne lui donnaient pas particulièrement envie de s’attarder dans la grande salle, il s’était retrouvé dans le hall avec deux quatrièmes années qui n’avaient soit disant pas très faim ce matin. S’il avait rejeté leur compagnie ? Mais non voyons, vous savez à quel point Lilian aime être entouré ! Il avait juste profité de la sortie massive des élèves pour s’éclipser dans les couloirs qui menaient à la salle d’histoire de la magie, où un nouveau professeur les attendait. Quelques rumeurs circulaient déjà à son propos, notamment par le biais des Serdaigle qui assuraient que leur nouveau directeur avait un physique plutôt hors du commun, dans le genre féminin si l’on voulait être plus précis. Et le Serpentard, comme beaucoup d’autres, attendait de mesurer en image l’étendue de l’émasculation. Il ne fut pas déçu. Ce Mister Betheain était d’une androgynie troublante, qui, en un sens manquait de naturel. Elle lui semblait trop marquée sur son visage, alors qu’aucun artifice ne l’appuyait, pour relever d’une simple finesse de constitution. Il lui manquait un je-ne-sais-quoi de virilité, commun, même léger, chez n’importe quel homme efféminé. Et, pourtant, on ne pouvait ignorer sa nature masculine, suggérée visuellement par l’absence de formes. D’où venait donc ce physique étrange, où s’alliaient de façon presque indiscernable les deux sexes ? A l’instar de plusieurs élèves, le jeune garçon s’était arrêté non loin de l’entrée mais, tandis que la plupart préférait s’amuser d’une version miniature d’un roi qui avait tout l’air d’être Richard cœur de lion, quand ils ne le considéraient pas avec une méfiance ridicule, son regard ne quittait pas le nouvel enseignant, avec un intérêt visible, qui tranchait entre les coups d’oeils surpris et intrigués. Quel joli rousse. The king… and the queen… songea-t-il [en VO attention !] dans un imperceptible sourire. Le changement, aussi surprenant fut-il, était parfois fort séduisant, surtout lorsque le professeur précédent était un fantôme qui passait son temps à faire des rimes… Manie qui amusait au début mais qui lassait très vite croyez moi. Le professeur Desmots avait disparu, et aucun élève – ou presque, il y avait toujours les ‘exceptions’ – ne s’était avisé de le pleurer, ou de s’interroger plus d’une journée à propos de sa curieuse absence. L’apparence de plus en plus vaporeuse qu’il tendait à prendre laissait présager une fin prochaine. Ça n’avait rien de surprenant.

Lilian ne s’était pas présenté, il avait préféré miser sur un sourire ambiguë en passant devant le bureau, pendant que Jonathan, un Gryffondor qu’il avait déjà remarqué en botanique et qui avait l’air particulièrement gamin et dissipé, s’amusait avec le petit roi. Pardon… Excusez moi… Que venait-il de débiter à l’instant ? Un chapelet d’injures improvisées ? Non… La tirade lui semblait trop ‘choisie’ – étant donné son registre d’époque – pour ce Gryffondor de deuxième année, et elle lui était familière qui plus est, tirée d’une pièce de théâtre… Shakespeare sans doute, un auteur auquel les anglais ne pouvaient pas échapper… Les moldus du moins. Sans trop se préoccuper des pitreries du petit blond, chacun s’amuse comme il peut, il prit place aux côtés d’Elise qui avait eu l’intelligence – aujourd’hui seulement – de se mettre au premier rang, d’être la personne la plus facile à séduire dans le cadre d’une certaine affaire et de ne pas être Tom… Il aimait ennuyer Tom, certes, mais quand il entendait ses interventions en classe et assistait à ses lamentables échecs de pratique – souvenez vous du fiasco en potions – il préférait que ceci se fasse hors cours, ou, du moins à une distance raisonnable. Il ne pouvait décemment pas s’afficher avec lui, bien qu’il n’atteignît pas le niveau de Dylan, qui, caché comme il le pouvait derrière une écharpe aux couleurs de sa maison, n’avait visiblement pas réussi à effacer ses plaies… Il fallait s’y attendre, les mille-pattes étaient le fruit d’un sortilège. Ses deux camarades lui adressèrent alors des signes discrets à l’autre bout de la salle pour lui faire comprendre qu’ils avaient fait de leur mieux. Parce que l’idée de l’écharpe était de leur fait ? Il roula des yeux, ces deux là devaient avaient dû paniquer excessivement pour imposer à leur victime des ‘ruses’ aussi grossières. Il se détourna du spectacle, non sans avoir adressé un malicieux signe de main à Tom, pour saluer Elise avec un aimable sourire et s’intéresser à nouveau au professeur qui venait de débuter son cours.

Une manifestation magique inattendue leur offrit une vision directe d’une scène historique… ça changeait définitivement des cours très manuscrits du fantôme Desmots. Cette nouvelle façon d’enseigner le piquait d’intérêt et il était curieux de connaître l’étendue des pouvoirs de cette étrange potion. Ce fut sans surprise que la scène s’ouvrit sur l’assassinat de Richard Cœur de Lion. L’affaire ne lui était évidemment pas inconnue, il l’avait déjà étudié dans son ‘passé moldu’ et quelques lectures d’ouvrages sorciers lui avaient permis de reconsidérer la première version qui lui avait été présentée. Le nom de l’assassin ne lui était pas inconnu, et l’intervention hésitante d’un Poufsouffle borgne et roux – le pauvre – récemment débarqué chez les troisièmes années le confirma. Jonathan la compléta en précisant quel sortilège avait eu raison de ce roi. Le sortilège d’hémophilium oui, il avait déjà lu un certain nombre de choses à son sujet. Tout ce qui relevait des sortilèges l’intéressait. Son regard, encore fixé sur la scène magique, se reporta sur le professeur, avec une insistance d’autant plus agaçante que cette fois, il arborait une expression parfaitement indifférente.

[Hors rp : Lil’ fait pas comme si tu parlais anglais Very Happy

*sort avant de se prendre un crache mille-pattes sur la tête]

Quoi ? Vous, férus d’Histoire moldue française et anglaise, trouviez déjà que le cours d’Histoire de la magie, c’était de la haute voltige ineptiaque, un ramassis incongru de n’importe quoi ? Et bien attention les yeux… ou plutôt … achetez du collyre car le supplice n’est pas fini ! … Quant aux autres… évitez de remettre quoi que ce soit que vous voyez inscrit ici dans une copie d’histoire lambda : vous auriez alors des problèmes avec un tout honnête enseignant un tant soit peu courtaud sur l’imagination. Cependant, si vous avez l’intention de poursuivre vos études dans le domaine magique, vous pouvez sans crainte lire ces quelques lignes qu’Hagen tentera, une fois n’est pas coutume, de vous faire brèves. Hagen me taxera de rêveries imbéciles car s’il est l’homme de peu de mots en règle générale, l’histoire de la magie était selon lui la matière où l’on pouvait se permettre de palabrer, à la condition claire de palabrer juste. Et en matière de peu de paroles, le jeune Poufsouffle qui venait d’ouvrir ses badigoinces battait assez les records. C’était timide, presque trop bas pour être intellectuellement audible mais c’était indubitablement convenablement correct. … Ah cette manie de faire des phrases.

Hagen opina de la tête en écoutant parler le jeune garçon, il s’interrogea un instant sur l’utilité de voir si l’élève pouvait pousser plus loin sa déduction s’il confirmait la réponse/question _ ce garçon avait-il des tendances jésuites cachées ? _. L’enseignant questionnait la gène manifeste de l’enfant qu’il avait remarqué par des petits gestes depuis le début du cours. C’était une chose auquel un habitué de Poudlard ne faisait guère plus attention ; que cela soit en cours dans ses propres années estudiantines ou dans sa mince carrière professorale, il était naturel _ habituel même _ de voir divers degrés d’embarras durant les cours. Que cela soit du à une inculture manifeste ou au simple fait que l’élève était d’origine moldue. Cependant, la peur que dégageait le rouquin était imbécile et attendrissante aux yeux du nécromant. Hagen avait eu bien des réactions en sa présence, de la fascination au dégout prononcé, mais jamais celle d’une peur incontrôlée. Son physique retirait généralement toute « réaction prévisible et logique » comme son frère ainé s’amusait à définir le comportement humain. Le professeur chassa son ainé de sa tête ; penser à Joshua était la dernière des choses à faire sauf si l’on voulait finir l’heure avec des degrés de frustration digne de l’Everest en période de pic… si l’on considérait qu’il pouvait y avoir des périodes de creux.

Pour en revenir au rouquin borgne _ le pauvre, c’était vraiment deux traits distinctifs plus que difficile à estomper. Hagen secoua la tête : voilà qu’il pensait comme Lara maintenant. _... donc le rouquin borgne, sans vouloir insister, avait donné une réponse juste et le professeur aurait aimé lui faire développer un peu sa réponse, voir s’il pouvait tirer mieux du troisième année qu’un simple nom. Seulement, digne de la meilleure tondeuse à gazon, Jonathan Ashfog venait de lui couper l’herbe sous le pied par une réponse toute exacte et bien ficelée.

La feuille de présence n’avait pas encore fait le tour de la classe et il ignorait le nom du premier gamin qui lui avait donné la bonne réponse. Il nota juste le personnage dans un coin de sa tête, car encore une fois Michael MacLeod était doté de traits physiques marquant pour un vis-à-vis et pour lui-même aussi. Saint Mangouste progressait en matière de chirurgie magique, on faisait repousser des os, des mains, des foies. Quoi ? Oui des foies et ce depuis l’incident de Anselme Servildanldo qui datait maintenant d’il y a une dizaine d’années : un célèbre psychopathe qui reproduisait le supplice de Prométhée sur ses victimes. Charmant, n’est ce pas ? Toujours est-il qu’on faisait beaucoup de choses à Saint Mangouste mais la chirurgie de l’œil en était encore à peanuts.

« Double bonne réponse, les points à la fin du cours. »

Fut la simple réponse de l’enseignant qui agita sa baguette pour que la scène reprenne son cours. Il pointa sa baguette Pierre Basile qui était à présent dans la tente de Richard Cœur de Lion qui ne savait apparemment pas s’il devait enrager devant ce tireur audacieux ou le féliciter de son exploit. Pierre Basile quant à lui était raide comme un piquet attendant de savoir si son stratagème allait marcher :

« Pierre Basile s’en tira avec les félicitations du monarque sur son brillant trait grâce à un fort sortilège de confusion. Ce sortilège était d’ailleurs très à la mode à l’époque puis que le Conseil Magique Français, bien qu’aillant prêté allégeance au roi de France, s’en servait allègrement pour faire entendre sa façon de voir les choses. Richard Cœur de Lion mourut peu après des suites de sa blessure qui s’infecta exactement comme l’a dit monsieur Ashfog. »

Grain, jardinier… vous n’aurez bien sûr pas manqué de repérer toutes ces métaphores bucoliques pour le rouge et or qui fidèle à l’image semblait en fait de réponse, plus intéressé par Hagen ne savait trop quoi sur la table de son voisin. Enfin la réponse était correcte et… ? Hagen se demandait enfin de compte si son physique ne faisait pas en ce cours plus d’effet que cela pour le nombre d’étrangéités présente à son cours. Une tête enroulée dans une écharpe aux couleurs de Serpentard lançait désespérément des regards qui allaient entre l’affliction la plus profonde et la haine inexprimée. Le taliban en herbe faisait voyager son regard entre plusieurs élèves de sa maison, deux élèves dont il sentait une étrange gêne à peine perceptible et un garçon aux cheveux noirs et au regard parfaitement détaché, un brin plus froid et il l’aurait vu comme une copie jeune d’un certain autre professeur. Ah non, il y avait au moins un minimum d’intelligence dans ce regard là et il semblait au roux avoir remarqué que le préfet-en-chef, s’il en croyait l’insigne, était capable de donner d’autres expressions à ses deux abîmes bleus. Que d’art pour un simple cours et un modeste professeur.

D’ailleurs en matière de cours, on s’éloignait cher ami ! Tout ça pour un paquet de noël enrubanné et en avance, un jardinier, un borgne ET roux, ainsi qu’un garçon aux yeux bleus… tout romantisme mis à part :

« La mort de Richard Cœur de Lion n’a rien d’accidentel, je pense que vous l’aurez compris en voyant ce jeune sorcier embusqué. J’ajoute d’ailleurs que Pierre Basile sera écorché vif et pendu, dans cet ordre là, par Mercadier l’un des capitaines de Richard. C’est moldu, c’est barbare… et ça a du faire mal. »

Sans arriver à réprimer un sourire amusé, Hagen cacha son visage derrière une main trop féminine : les sorciers avaient inventé l’endoloris et ce type de sort pour la pratique de la torture mais il se demandait toujours ce qui devait faire plus mal entre les méthodes moldus et celles sorcières. La nécromancie avait aussi son lot de dépeçage de créatures encore vivantes et il se dit soudain qu’il avait déjà eu quelques Pierre Basile entre les mains mais il ne parlait malheureusement pas les langues animales pour leur demander qu’est ce qui était le plus douloureux entre ça et un endoloris qui vous caresse délicatement les côtes.

« Mais en matière de moldu, Mercadier était parfaitement sorcier, allié de Jean Sans Terre, et un membre du Witenagemot [CF : le cours de première année pour plus d’info], que vous avez vu l’année précédente… ou celle d’avant. L’assassinat devait être tu mais c’est une loi connue : plus les affaires sont secrètes plus vite les rumeurs se répandent. Il est peu d’homme, sorcier ou non, qui aime que l’on rabaisse la portée de ses actes. Vous comprendrez que pour un sorcier, il est plus glorieux d’être l’agent de l’ordre magique anglais le plus prestigieux que le fidèle vassal d’un défunt roi. »

Le professeur Bheathain entendait que ses élèves soient à jour sur le programme et tant pis pour ceux qui étaient à la traine. En cours tout du moins, il était tout à fait disposer à s’entretenir avec des élèves désireux de rattraper leur niveau… Sauf si c’était des Serdaigles. Pour ceux là, il était évident que la médiocrité était interdite. Le reste avait le droit aux manquements.

« Les rapports du Conseil Magique Français avec notre Witenagemot anglais étaient assez houleux et l’on s’accorde à dire que si les deux étaient manifestement fidèles à leur monarques respectifs, ils voyaient plus l’intérêt du pays et la brillance de la maison servie plus que le personnage souverain. Je ne m’attarderais pas sur le fait que le Witenagemot était fidèle non à Richard mais à son frère cadet, c’est l’objet du prochain cours. Je vais plutôt vous interroger sur le Conseil Magique. »

La scène changea alors franchement. L’intérieur d’une église assez richement décorée. Un homme couronné marchait rageusement à travers le saint lieu pour aller rejoindre un individu aux traits marqués par l’âge et les guerres, à genou sur un prie-Dieu. L’homme en prière marquait une expression moqueuse et insolente, aussi recueilli qu’un renard dans un poulailler. Il attendait cependant les remontrances du roi. La scène se figea :

« Le roi Philippe II de France avait bien des soucis avec le chef du Conseil. C’était là deux hommes de poids et deux fins politiciens mais dont les idées expansionnistes … Disons simplement qu’ils ne s’accordaient pas sur les moyens d’agrandir le territoire et que l’assassinat de Richard ne plaisait en aucun cas au Roi. Je vous demande simplement le nom de cet individu. »

Hagen marqua une pause :

« Comme indice, je vous dirais que c’était un homme assez important et qu’il fut nommé chef de la quatrième croisade quand son roi décida de l’éloigner des affaires du pays. »

Et pour être important, Thibaut III de Champagne l'était. Sorcier brillant comme tous ceux de sa famille, et dont l'influence dans le royaume de France n'était uniquement terni que par des rois haut en couleur qui bien que moldus savaient faire parler d'eux.

[La réponse est dans le texte. Si vous pouviez simplement élaborer un peu ... ]