en retard, je suis en retard...[PV Léna]

Le bal organisé par Hayworth s'approchait à grand pas. La date butoir se rapprochait immuablement. Tout le collège ne parlait plus que de cela. Tous les élèves étaient aux aguets. Il n'y avait dans les têtes plus qu'une seule question, qui vais-je inviter. Il n'y avait plus dans les esprits qu'un espoir, pourvus qu'il/elle me choisisse.

Jonathan n'échappait pas à toute cette agitation. Il rigolait de cette effervescence. Le blond encourageait machin à demander à truc, aider bidule pour le faire ployer intel. Le gryffondor s'amusait à jouer les entremetteurs. Il faut dire qu'un certain nombre de camarades avait compté sur ses services généreux et assez efficace. Attention, Jonathan donnait un petit coup de pouce pour que la déclaration soit moins dur ou que la proie tombe plus facilement, il n'allait pas faire la demande à la place de.
Ainsi, le jeune garçon paraissait complètement prit dans le tourbillon du bal. Chose qui n'était que partiellement exact. Une part de lui était bien détachée de cet événement. Heureusement, sinon ce ne pourrait pas être aussi drôle.

Le garçon de deuxième année avait beau aider les autres, il n'avait toujours pas choisi sa cavalière. Le blond avait bien remarqué quelques filles qui semblaient intéressées par sa personne, mais il n'était allé vers aucune d'elle. Si le bal n'avait été qu'un parmi d'autre, il aurait choisi une dans ces charmantes demoiselles pour s'amuser. Mais Jonathan, pour ce bal n'allait pas s'amuser. Lors de cet événement, alors que tous serait insouciants, deux enfants ne le seraient pas. Son frère et lui ne pourraient pas s'accorder ce luxe, car il y avait une bataille à mener ce soir-là. Une bataille sans doute perdue d'avance, mais que le blond devait mener. Un combat nécessaire, car il ferait avancé la situation. Même si cela n'allait pas faire plaisir, même si cela ne faisait peut-être pas avancer dans le bon sens.

Alors il ne pouvait pas choisir librement la dame qui l'accompagnerait. Il ne pourrait compter fleurette pour capturer un nouveau cœur l'espace d'une soirée. Non, pour partenaire, il lui fallait juste une bonne amie. Une demoiselle avec laquelle il ne devrait pas jouer la scène de l'amoureux, une personne qui ne lui reprocherait pas de ne pas avoir toute son attention. Pour ce soir-là, Jonathan ne pourrait pas jouer au galant à plein temps. Il ne fallait donc par prendre une des demoiselles faite pour ce jeu. Il avait par ailleurs profiter de cette occasion pour le costume. N'ayant ni à jouer les charmeurs, ni les séducteurs, le choix avait été plus large. Son côté enfantin et je m'amuse sur les apparences avait repris le dessus légitimement. Le jeune garçon n'allait pas se laisser abattre parce qu'une partie de sa soirée tombait à l'eau à cause de son Oncle. Le costume était donc déjà décidé. Le blond avait prévu de l'annoncer à sa cavalière en même temps que l'invitation.

La cavalière, il avait eu l'idée la veille. C'était un autre garçon qui lui avait soufflé l'idée. Il était venu voir Jonathan pour lui demander son aide. Le gryffondor de seconde année lui avait demandé de qui il s'agissait. En toute franchise, l'autre élève avait répondu Léna.
Léna, Jonathan faillit se taper la tête contre les murs en entendant son prénom. Comment avait il fait pour ne pas y penser avant. Elle était pourtant sa coéquipière de Quidditch. Ils n'étaient pas les meilleurs amis du monde, mais se connaissaient quand même bien. Avec elle, il était sûr de ne pas se retrouver dans le rôle du parfait prince charmant pour toute la soirée. Oh, il ne fallait pas se faire d'illusion, il allait quand même jouer le galant. Le naturel ne pouvait pas être chassé facilement, mais avec la préfète, le blond savait qu'il ne courait aucun risque.
La réponse qu'il donna à son camarade fut rapide et franche. Pas touche, c'est moins qui serait son cavalier. L'autre garçon l'avait regardé bouche bée.

Le mannequin se dirigea d'abord vers la salle commune. Il ne la trouva pas dans cette pièce. Il demanda aux élèves présents s'ils n'avaient pas vu Léna. Ils lui répondirent par la négative. Le jeune garçon monta dans le dortoir pour trouver un individu susceptible de savoir où était la gryffonne. Il le trouva, sur son lit entrain de lire. Le préfet des gryffondors, celui qui lui avait demandé de l'aide. Oui, c'était le collègue du maintient de l'ordre qui avait demandé l'aide à Jonathan pour la miss. Le mannequin se rapprocha du lit et lui posa la même question qu'aux autres.

L'autre jeune homme tira une moue dubitative. Il n'avait pas l'air de vouloir répondre et lui demanda le pourquoi de cette question. Le blond était certain que la réponse n'allait pas lui plaire. Le garçon monta une histoire de gamine coincée dans les toilettes des nanas. Une première année de gryffondor qui pleurait. En tant que garçon, il ne pouvait décemment pas entrer. C'était d'autres filles paniquées qui lui avaient demandé de l'aide. Il avait promis au groupe de petites de ramener au plus vite une préfète pour les aider. Le préfet regardait le blond avec un air pas convaincu. Jonathan se retourna agacé, pressé et se dirigea vers la sortie. Le préfet alors cracha le morceau. Apparemment, Léna était dans la cuisine pour régler des problèmes.
Jonathan le remercia avec un sourire éclatant et soulagé. Intérieurement, il pensait qu'il avait bien eu.

Le garçon de seconde année dévala les marches quatre à quatre. Il pénétra dans la pièce et vit la demoiselle tant cherchée de dos.

« Léna, je te cherchais »

Lança-t-il joyeusement. C'était vrai qu'elle était ici pour régler quelque chose, à moins que le problème ne soit déjà réglé. De toute façon, il y avait un moyen efficace d'être au courant. Le jeune homme proposa gentiment

« Tu veux que je te donne un coup de main? »