Troisième année, premier cours

L’année débutait donc aujourd’hui, avec un cours, celui qui était donné par le directeur, autant vous dire qu’il ne fallait pas passer pour un inculte, et s’il y avait bien une chose que Lune évitait c’était bien de se ridiculiser en public. Il se leva avec une heure de retard, habituellement le premier jour de cours il était le premier en cours et parfois attendait même devant la porte pour faire bonne impression mais aujourd’hui était un autre jour. Il dut courir pour arriver tout de même à l’avance dans cette maudite salle de classe.

En fait le problème était qu’il excellait dans la matière qu’enseigner le directeur mais qu’il n’aimait pas cet homme. En effet celui-ci semblait très récalcitrant à succomber au charme Vélaa de Lune. Et du coup il le jugeait aussi sévèrement et peut être plus car malgré tout Lune déployait ses atouts pour s’attirer la sympathie de cet homme. Bientôt il se retrouva devant la salle de cours. Il fallait entrer, et surtout paraître calme et posé, mais toujours envoyé un maximum de son charme, en fin de compte exploiter le potentiel que lui avait transmise sa grand-mère.

Il fit son entrée. Lançant un regard sur la classe presque vide, une Serdaigle et deux Gryffondors, rien de bien excitant à première vue, puis il y avait le professeur, un homme imposant, avec une chevelure blonde qui le faisait frissonner. La peau de Gabriel fut parcourue d’un frisson qui fut suivit par une chair de poule, Kragen lui glaçait le sang. Soledad décida qu’il valait mieux s’asseoir au premier rang, pour prouver qu’on portait de l’intérêt au cours, puis après tout la préfète en chef était dans sa maison et elle était au premier rang, autant lui apporter son soutien.

« Bonjour professeur, j’espère que vos vacances se sont déroulées à merveille. »

Puis il laissa son charme faire son effet sur Kragen comme sur toutes les autres personnes de la classe. Il lança un regard à la jeune fille qu’était Elise. Puis s’assit à ses côtés au premier rang.

« Cela ne te dérange pas si je me mets ici ? »

Il sortit ses affaires, sa question n’attendait pas de réponse c’était juste une preuve de politesse.

[je suis capitaine et pas préfète mais c'est pas grave^^]

Elise ne fit pas attention aux diverses entrées qui avaient suivit la sienne, elle avait la tête un petit peu dans le vague depuis la rentrée...
Puis un jeune homme, un nouveau serdaigle apparemment, vint s'asseoir à côté d'elle. Elle le trouva tout de suite charmant bien que a présence fit s'accentuer son mal de crâne.
Elle lui répondit avec un grand sourire que non, ça ne la dérangeait pas et se présenta alors à lui.

-je m'appelle Elise, et toi?

Elle se tint un moment les tempes, mais ça ne calma pas la douleur. Par contre, elle n'imputa pas cette gène à son nouveau voisin, après tout, comment aurait-il pu à part par magie, faire en sorte qu'elle ait mal au crâne tout à coup...

Les cours il fallait avouer que ce n’était pas vraiment son plus grand délire. Bien sûr il était à Serdaigle, il devait montrer son intelligence et toutes ses capacités. De la même façon le choix de sa maison le forçait à être un élève studieux et modèle. Les maisons c’était ça le problème avec elles, il fallait toujours s’en tenir à faire comme on voulait que vous le fassiez, sans faire ni plus ni moins. Cependant le jeune demi Vélaa préférait toujours en faire qu’à sa tête, il était vrai que c’était bien plus amusant.

Aussi quand il vit entrer dans la salle ce garçon charismatique, et qu’il vit leurs regards se croiser il sut immédiatement sans même voir son insigne qu’il était de chez Serpentard, cette allure et cette débauche de charisme, autant se peindre en vert et se placer une pancarte sur le dos disant : Je suis supérieur.
Mais vous savez comment sont les garçons, quand quelqu’un semble plus fort qu’eux, ou leur égal, ou bien qu’une personne les attire, physiquement, il faut qu’ils prouvent leur puissance. Affirment leur territoire à la manière de chiens. Mais Lune ne réagissait pas comme cela, le jeune garçon qui était entré l’intriguait et lui plaisait beaucoup, tant physiquement que par son attitude. Aussi il prit un bout de papier et une plume il écrivit :

« Rendez-vous Volière ce soir à 20h00.
Soit là sinon tu regretteras sûrement de ne pas être venu.

Les absents ont toujours tord on te l’a jamais dit ?

Répond moi le plus rapidement possible.
Si tu préfères un bain chaud dans la salle des préfets j’ai cru t’entendre proclamer que tu étais des leurs, dis le moi et je t’attendrais devant l’entrée.
Lune »

Oubliant les formules de politesse et les codes de l’aristocratie ou bien de la royauté il jeta un sortilège et le petit bout de papier se transforma en oiseau qui se scratcha dans l’œil gauche, ou bien était-ce le droit, de Lilian.

Ne faisant déjà plus tant attention à ce qui pouvait arriver au charmant petit serpent. Il leva la main et sans vraiment attendre d’être interrogé il interrogea le professeur à propos d’un sujet qu’il était logique d’aborder en début d’année.

« Professeur Kragen, dites-toi, enfin dites nous, qu’allons nous étudier cette année en Métamorphose ? »

Il espérait que Kragen comprendrait qu’il était impatient de commencer les cours, et surtout la pratique. Lune adorait manier les baguettes magiques, en particulier la sienne (XD sous entendus ? Ou ?). Son regard papillonna vers les filles au rang derrière, une d’entre elle semblait prête à lui sauter dessus, et il commençait vraiment à en avoir marre de cette effervescence en rapport avec son charme magique. Il aurait préféré que Lilian soit lui aussi en train de baver ou presque sur lui, mais il n’en était rien -du moins il n’en paraissait rien- ce maudit serpent préférait bavarder avec son voisin un rouge et or qu’il s’était choisi, et qu’il contemplait plus que Lune. Cette constatation fit avoir à Gabriel un sursaut d’orgueil et dans sa tête il se décida à aller lui parler si jamais il répondait négativement à sa requête.

Lilian était connu pour ses écarts de comportement en cours. Ecarts bien différents de ceux des élèves ordinaires. Il ne chahutait pas, ne bavardait pas suffisamment pour qu'on puisse lui en faire le reproche, mais il ne semblait pas faire de différence entre la salle de cours et la salle commune. Il s'impatronisait là où l'autorité régnait et suivait la ligne de ses caprices. Il ne cachait rien, affirmait avec ostentation la liberté d'action qu'il s'attribuait. Son comportement était loin d'être irréprochable, mais peu osaient ou songeaient à l'en blâmer. On se dresse plus facilement contre les timides fraudeurs d'un jour que contre les « cancres » endurcis qui respirent l'assurance et l'arrogance. Les premiers ayant dans leur malheur le devoir de montrer aux seconds ce qui arrive lorsqu'on outrepasse les limites. Je suppose que chacun d'entre vous a déjà noté ces « injustices »... Le fait est que les pires éléments ne courbent jamais l'échine et contestent toujours leurs torts, à force de cris, ou d'une répartie cinglante, lorsqu'ils héritent de l'intelligence de Lilian Delcourt. Aucun professeur n'aime se faire décrédibiliser par son élève.

Lord William Kragen n'était pas de ceux que son attitude exaspérait. Loin de là. Il semblait même en tirer un certain amusement. L'épure d'une complicité, inaccessible aux autres élèves, se formait entre eux. Le professeur avait opiné son entrée remarquée et, tandis que le Serpentard répondait âr écrit à ses camarades de quatrième année, il se dirigea vers lui. D'autres se seraient empressés de ranger « l'objet du crime », mais Lilian attendit, dans une impassibilité provocante. Kragen prit le parchemin et, contre toute attente, il s'appuya sur la table pour écrire à son tour. Sans manifester la moindre réserve, le préfet en chef suivît le tracé de sa plume. Ses lèvres arquèrent un sourire sarcastique lorsqu'il lut la phrase en entier. Le professeur connaissait le sort qui liait ce parchemin à celui des jeunes filles. Ce mode de communication tendait à se populariser depuis la rentrée. Avec malice, Lilian imagina la réaction des deux jeunes filles et il se promit de leur laisser croire au déjeuner qu'il avait permis à Kragen de lire leurs propos... Elles allaient le maudire, mais c'était sans importance. Ce genre de filles aime se faire ridiculiser par les garçons beaux et influents. La preuve : elles reviennent toujours, comme des mouches se jetant contre une vitre baignée de lumière.

Le directeur s'en retourna à son bureau et le gryffondor, que Lilian avait tiré d'une sieste malvenue, se présenta en lui serrant la main. Orphée, le parangon des poètes et un véritable expert en envoutements. Même les moldus n'ignorent pas les vertus de sa harpe magique, qu'ils disaient héritée des dieux, à une époque lointaine et oubliée où les sorciers ne cherchaient pas à dissimuler leurs talents... Quelques élèves observaient avec curiosité la scène. Lilian aimait déranger et provoquer. Partager la table d'un rouge et or quand on était élève de Serpentard restait tabou. D'ailleurs, le gryffondor ne semblait pas spécialement ravi d'accueillir quelqu'un à ses côtés, et cela pouvait se comprendre dans la mesure où son camarade vert et argent était peu avare de sarcasmes, surtout avec les autres maisons, néanmoins, il semblait lui manifester un certain intérêt, dénué de méfiance et de rejet.

- Tu portes là le prénom d'un grand poète..., dit-il d'une voix songeuse. Mais aussi d'un grand sorcier..

Le sous entendu de sa dernière déclaration, laissée en suspend, était on ne peut plus évident, surtout lorsque l'on croisait son regard espiègle. Il n'eut guère l'occasion de développer, cependant. Un oiseau de papier heurta son oeil de plein fouet. Trop occupé à observer son voisin de table, il n'avait pas vu le coup venir et, sans chercher à identifier le papier, il se retourna vivement vers ses autres camarades de classe, une main sur son oeil touché, une lueur assassine dans l'autre, à la recherche du coupable. Malheureusement, les regards posés sur lui n'exprimaient rien d'autre que de la curiosité. D'autres convergeaient vers Lune, le demi velaa, mais c'était assez habituel, d'autant plus qu'il venait de lever la main pour demander à Kragen de développer ses objets d'études, en tout bon Serdaigle qu'il était. Lilian s'intéressa donc à l'oiseau qui, entre temps, s'était déplié sur sa table pour lui révéler son message. Il attrapa le papier et le lut avec intérêt. Un rendez-vous... Voyez-vous cela ! La fin du message était on ne peut plus aguicheuse et cela lui plût, bien entendu. Signé... Lune. Il se tourna vers le jeune garçon qui s'appliquait à ne pas le regarder. Son expression en disait long. Avait-il séduit le demi vélaa et celui-ci désespérait-il de le trouver en compagnie d'Orphée ? Voyait-il en lui une sorte de rival ? Les deux sans doute. Devait-il se montrer favorable ? Face à de telles avances, il en oubliait la prudence. C'était trop intrigant.. Trop tentant. Ses premiers mots jetèrent cependant un doute sur sa décision...

- Très amusant..., déclara-t-il avec dédain en donnant au message la forme d'un avion qu'il envoya dans les airs avant de pointer sa baguette dessus pour l'enflamer. Il se tourna ensuite vers Orphée et, assez fort pour que Lune puisse l'entendre : - Les reprises scolaires sont vraiment épuisantes, il me tarde de retrouver la salle de bain des préfets ce soir. Luxe, calme et voluptée..., ajouta-t-il en français en songeant à un poème de Baudelaire.

La salle de bain... Evidemment. Quel était l'intérêt de se retrouver dans un volière offerte aux vents, et envahie par des volatiles malodorants et bruyants ? Si le Serdaigle avait une... passion pour les oiseaux, c'était très loin d'être son cas. Il ne se tourna pas plus vers Lune après qu'il avait parlé. Au contraire, il prenait un malin plaisir à l'ignorer et à se concentrer tantôt sur Orphée, tantôt sur kragen.

A peine le directeur s’approcha de leur table qu’Orphée retomba dans son langoureux ennui. Il n’eu donc pas la chance d’assister à la scène… Mais à peine était il repartit dans ses pensées que les mots du jeune sorcier claquèrent son demi sommeil, « Tu portes là le prénom d'un grand poète, mais aussi d'un grand sorcier… » Fallait-il voir ici bas dans ces termes une once d’un compliment ? Orphée dévisagea le jeune homme, un sourcil arqué, il s’étonna du comportement de son voisin, le compliment est l’art du faible mais il passa outre et posa son regard bleu et dur sur Lilian.

« Peut être, enfin tout ce que j’espère c’est de ne pas finir comme lui… Il avait beau être le fils de Calliope, il s’est fait détruire par la colère des Bacchantes…Enfin dit-il d’un air las, Poètes, ou autre fou songeur, tout ça appartient au même panier… »

Orphée n’eu pas le temps de finir sa phrase, un oiseau avait percuter Lilian qui resta un peu trop stoïque à son goût… Le jeune velaa en était la cause cependant Lilian resta de marbre… Avec un sourire mauvais Orphée porta son regard sur Lune puis sur Lilian…

« Qu’est ce que je disais tous dans le même panier, de la racaille… Pardonne moi mon insolence mais je te trouve bien gentil avec cette nymphe sous robe, à te place je lui aurais fait avalé son bout de papier… »

Orphée était tellement avide d’action que ses yeux prirent une couleur d’un bleu flamboyant, puis il laissa un sourire, laissant découvrire une rangé de dent blanche alignée à la perfection…

« Enfin je n’ai aucun conseil à te donner, si la petite nymphe t’intéresse… »

Orphée porta son regard vers le velaa, le jeune homme était vraiment désuet, à croire que son charme génétique aurait de l’ascendant sur tout, il allait avoir bien des surprises… Orphée s’en fit la promesse…

Sheena était obsorbée dans son bouquin de métamorphose pour les troisièmes années, quant elle sentit quelque chose s'avancer en tre elle et Willy. En tournant la tête, elle remarqua alors Anna, à qui elle offrit un sourire. Bien sur, elle la salua aussi, comme il se devait entre amies. A son observation, les Serdaigles semblaient être en force à ce cours obligatoire. Mais bon, elle n'y pouvait rien, le hasard faisait bien les chose. Il se pasait aussi une chose surprenante, un Gryffondor et un Serpentard qui parlaient ensemble. En les regardant, elle se demandait bien ce qu'il pouvait comploter, mais bon cela ne la concernait pas, du moins, elle l'espérait.

- Dis-moi, Anna, chucota Sheena à sa condisciple de Serdaigle. Tu connais le sujet du cours d'aujourd'hui? En tout cas, ça fait plaisir de te voir en pleine forme.

Yelena assise au bureau de l'infirmerie posa ses doigts sur la glyphe et se concentra très fort,c'était le moyen le plus discret pour contacter Orphée puisqu'elle ignorait où il se trouvait. La première fois qu'elle essaya elle se heurta à un mur, une sorte de flux étrange qu'elle ne pouvait traverser. Elle décida de former à un à un les mots dans son esprit, pour les transmettre au goutte à goutte... c'est ainsi que le message apparut petit à petit sur le bras d'orphée.

Spoiler:

Bon, le voilà bien dans l’embarras, il n’y avait pas cinquante solutions possibles. Il fallait répondre, et quelque chose d’intelligent de surcroît, en temps normal il pouvait le faire, mais là, le directeur semblait en colère contre lui, pourquoi donc ? Peut être parce qu’il avait envoyé un oiseau en papier sur Lilian, et que par malchance il avait atterri dans l’œil de ce dernier ? Ou peut être parce qu’en fin de compte sa question était plus stupide qu’autre chose. Mais il ne pensait pas à mal, il voulait juste savoir ce qu’ils allaient étudier. Ni plus ni mois, mais apparemment le professeur ne semblait pas décider à vouloir faire ami-ami avec lui. Tant pis il ferait sans.

Le ton sur lequel lui avait parlé le directeur s’était fait un peu cassant à son goût mais qu’importait ? Si l’enseignant ne voulait pas de lui dans son cours tant pis, maintenant qu’il était là il ne pouvait pas partir avant la fin du cours et puis après tout, ce n’était pas pire qu’autre chose, s’il ne l’aimait pas… Et bien c’était fort dommage, et surtout regrettable pour Lune mais là ce n’était pas vraiment le plus important. C’était même le cadet des soucis de Gabriel, en effet son esprit était obnubilé par une seule et unique chose la réponse qu’il devait fournir. La matière, qu’avait-il étudié en métamorphose l’année précédente… Bonne question. En plus, c’était de l’acharnement et de la discrimination raciale. Juste parce qu’il était un Velaa. D’ailleurs il avait entendu Lilian accepter son rendez-vous, mais il n’avait pas pu s’empêcher d’entendre aussi la façon dont parlait Orphée. Nymphe sous robe et autre petite nymphe. Qu’il aille au diable avec son nom de poète grec et ses allures de faux jeton.

-Je ne sais pas Monsieur. Je reconnais que ce cours me sera grandement utile étant donné qu’il s’agit de révisions. Cependant je vais tenter le coup, en répondant les sortilèges de transfert, et de transfert inter-espèce. Il y a dans les deux cas des changements de taille, de corpulence, alors je suppose que de la matière apparaît et/ou disparaît.

Satisfait de sa réponse ? Aucunement, il avait répondu ce qu’il lui semblait le plus probable. Cependant en Serdaigle qu’il était il préférait donner une réponse dont il était sûr à cent pour cent. Son regard se perdit dans celui du directeur, un air de défi dans les yeux du jeune homme se reflétait dans le regard froid braqué sur lui du directeur. Jamais au grand jamais Lune n’avait souhaité être interrogé sur une telle question, après tout s’il avait été plus discret, où bien s’il n’avait pas lancé cet avion tout serait dans l’ordre des choses. Mais voilà il avait fallu qu’il n’en fasse qu’à sa tête. Il lança un regard à Lilian et à Orphée, au premier parce qu’il semblait avoir les faveurs de Kragen et qu’il devait être bon en métamorphose puisque le directeur semblait l’apprécier, le second parce que Lune savait déjà qu’eux deux ne s’entendraient pas. Pour finir son regard se posa sur sa feuille, il prit la plume et la trempa dans l’encrier. Si jamais il devait obtenir une réponse du directeur autant la noter. Ses yeux se posèrent à nouveau sur le directeur et son regard signifiait : Allez envoie moi ta réplique, que je prenne note de toute la froideur de ta réponse.

[HJ: Merci de la question, j'ai le droit au million?]

[désolé, mais me fallait un bouc émissaire pour le premier cours ^^]

Evidemment la réponse de Lune était terriblement incomplète, il y avait de l'idée, mais ce n'était pas cela. William maudit les professeurs étrangers qui considéraient la métamorphose comme une matière secondaire...
Le directeur garda une attitude froide envers Lune mais sa réplique ne fut pas aussi cinglante que ce qu'on aurait pu espéré, après tout il y avait un peu de vrai dans ce que le serdaigle avait pu dire et cela montrait qu'il savait un tantinet réfléchir et ce que Kragen appréciait bien était les lueurs d'intelligences qui pouvaient pointer ça et là...

-Bel effort M. Agatha mais malheureusement inexact. Vous nous parlez de métamorphoses inter-espèces or, ce sont des notions que nous n'avons même pas encore abordées dans ce cours.
Il fit une pause et reprit d'une voix forte.
-Pour tous ceux qui, comme M. Agatha auraient des problèmes avec leur mémoire, les notions de création et de disparition de matière s'utilisent lorsque l'on effectue une métamorphose dont le métamorphosé et le métamorphosant ont une différence significative de taille. Dans de tels cas, les molécules d'air servent de composants à savori que si le métamorphosé est le plus grand, on utilise l'air pour combler la matière manquante, c'est pourquoi il ne faut l'utiliser que dans un endroit bien aéré puisque l'on crée un trou d'air. Pour la disparition de matière, il s'agit de prendre la matière qui est en surplus et de la transformer en molécules d'air...
Il refit une pause.
-Je vous conseille de vous entrainer pour la prochaine fois si ce n'est pas déjà le cas car nous ne reverront plus cette notion et elle vous sera utile à l'avenir.

Il refit encore une pause mais un mince sourire vint sur ses lèvres.
-J'attends maintenant les trois formules que nous avons vu l'an passé pour transformer les liquides...
Il scruta chaque élève, se délectant de sentir les plus fébriles d'entre eux se sentir gênés et suer à grosses gouttes. Il s'arrêta finalement sur un gryffondor étrangement installé à côté de notre cher Lilian. Les élèves pourront bien penser ce qu'ils veulent le directeur appréciait vraiment le serpentard à l'intelligence exacerbée même si elle n'était pas toujours utilisée à ce que certains appelleraient le 'bon escient'...

-M. Hollyhurt, pouvez-vous nous les donner je vous prie ? Avec leurs effets, bien entendu.

Son regard perçant fixait celui d'Orphée...

[Bon... Tout le monde se réveille d'un coup semble-t-il. Je suis désolée mais j'avais écrit une page avant l'intervention de Kragen, donc tant pis]

Que pouvaient bien se dire un Serpentard et un Gryffondor ? Se demandaient les regards qui se posaient régulièrement sur Lilian et Orphée. Depuis la première année, les groupes s'étaient constitués et, malgré de petits écarts, Lilian était connu pour ne fréquenter que des verts et argents et pour être l'un des serpents les plus mordants de sa maison. Ses approches étaient toujours à craindre. Une réplique inepte, l'éclat d'une faiblesse, éveillaient ses sens aussi sûrement que la vue du sang éveillait ceux d'un prédateur. Il attaquait, sans hésiter, et préparait souvent le terrain en frappant le premier. Lilian aimait les joutes verbales. Que pouvait-il dire au Gryffondor ? C'était évident. Ses rencontres ne se passaient jamais sans confrontation et seuls ceux qui arrivaient à répliquer avec intelligence et subtilité gagnaient son estime. Ils étaient rares. Une personne selon les dernières estimations, Delilah McTague. S'il avait pu étayer sa dernière réplique, ses intentions auraient été évidentes. Orphée était un grand sorcier, et cet Orphée n'était-il pas, de ce fait, condamné à n'être qu'une pâle copie de son homonyme ? Voilà ce qu'il se plaisait à sous-entendre. Ce n'était qu'une petite pique, destinée à agacer mais pas à blesser. Tant qu'il ne connaissait pas son adversaire, le Serpentard restait dans un registre léger. Cependant le Gryffondor ne sembla pas saisir la portée de ses paroles. L'air dubitatif et surpris qu'il remarqua sur son visage avant de se faire entamer l'oeil par un bout de papier lui laissa supposer que le jeune garçon leur attribuait un sens contraire. Pourquoi pas ? Songea-t-il ironiquement. Ce serait le premier depuis longtemps à recevoir des « compliments » de sa part.

Tandis qu'il parcourait la salle de classe à la recherche du coupable, Orphée répliqua qu'il ne voulait pas finir comme le poète. Vraiment ? Sa mort est pourtant le passage le plus amusant de l'histoire. Une mort si lamentable pour un si grand homme qu'elle a traversé les générations. Qui ne voudrait pas se faire démenbrer par un groupe de femmes hystériques pour acquérir une telle notoriété ? La réserve de son voisin était incompréhensible. Il esquissa un sourire en coin mais garda son ironie pour lui. Le gryffondor l'attirait sur une autre voie, ouverte grâce à l'intervention de Lune. Alors que de nombreux sujets optaient pour la carte de l'indifférence, celui-ci ne comptait pas en rester là. L'attitude du serdaigle lui déplaisait et il désapprouvait sa réaction. S'attendait-il vraiment à ce qu'il se jette sur le semi velaa pour lui faire avaler son message ? C'était idiot, indigne de lui et Kragen, qui se montrait relativement tolérant avec lui, serait le premier à le reconnaître. Son regard s'était planté dans celui d'Oprhée, un fin sourire se formait sur ses lèvres vipérines. Lui, « bien gentil » ? Il fallait bien l'être au début non ? Un enfant ne casse pas ses jouets tant qu'il ne s'en est pas lassé. Ses lèvres s'étirèrent davantage, amusées, lorsqu'il dénoma avec mépris le Serdaigle. Nymphe sous robe... Il fallait l'avouver, c'était bien trouvé. Sa dernière affirmation, ou plutôt, le conseil qui en résulta, arracha une pointe de sarcasme à son sourire. « Si j'étais à ta place... », il fallait être décidément bien sûr de soi pour s'oser à cette formule avec lui.

- Et c'est précisément pour ça que tu ne seras jamais à ma place, trancha-t-il avant de lui lancer un regard empreint de pitié qui se répercuta dans son ton. Alors n'essaye même pas. Je reconnais bien là l'impulsivité d'un gryffondor... Mais moi, je ne suis pas une bête sauvage qui saute au cou de la première personne qui ose me contrarier. J'ai eu la chance de pouvoir évoluer jusqu'au bout, sans m'arrêter au stade primitif de l'Homme.

Les yeux de Lilian pétillaient de malice tandis que la couleur de ceux d'Orphée s'intenfiait, phénomène étrange sur lequel il ne s'arrêta pas. Il réclamait la confrontation et son camarade Serpentard ne demandait qu'à y répondre.

- Ah... C'était un conseil ? Déclara-t-il en feignant grossièrement la surprise. Au moins, si un jour je veux te perdre, je saurais comment m'y prendre... Si telle est ta logique. - Il laissa un regard couler vers Lune. - La petite nymphe s'intéresse à moi plus que je ne m'y intéresse... Alors pourquoi la repousser ?

Pourquoi jeter une personne qui s'offre à vous ? Ce n'était pas de la gentillesse mais du profit. Lilian aimait se savoir aimé et désiré, et il en jouait cruellement. Car ce n'était jamais qu'un jeu pour lui. Il fallait être aussi inconstant et insouciant que lui pour sortir indemne de ses « petites parties »... En outre, le préfet en chef était toujours avide de nouvelles expériences. La nature du serdaigle éveillait sa méfiance autant que son attirance. Du côté d'Oprhée, l'hostilité qu'elle lui inspirait était évidente. L'intérêt de Lilian n'en fut que plus exacerbé. L'année était à peine commencée et de nombreuses pistes s'ouvraient devant lui...
La cloche retentit, laissant Lune sans réponse. Kragen commença par affirmer son autorité en interdisant l'envoie de messages. Cependant, son regard sévère ne rencontra que le visage d'Orphée avant de bifurquer sur « la petite nymphe bleue » qui avait stupidement posé une question avant la sonnerie en anticipant sans le vouloir et dans l'espoir de se faire bien voir sur l'introduction du professeur. Celui-ci l'ignora superbement dans un premier temps, puis lui offrit une réponse cassante en lui renvoyant une question. A cet instant, leurs regards se rencontrèrent et il lui sembla qu'il lui souriait, cherchait-il à « venger » le sort mal dirigé ? Un pli moqueur s'était formé au coin des lèvres du Serpentard. Le « pauve » Lune perdait de sa superbe. D'une voix suave il déclara à l'adresse de son voisin :

- Tu vois... Il aurait été stupide d'intervenir. Et si je peux me permettre un conseil plus pertinent... Evite de se mêler des affaires des autres, ajouta-t-il sur un ton glacial.

Il n'avait pas quitté des yeux les deux acteurs principaux. Lune essaya une réponse maladroite et plutôt hors sujet. Transfert inter-espèce ? Où était le rapport ? Mais le directeur reçut plutôt favorablement sa réponse bien qu'il ne la validât pas. Lilian ne put s'empêcher d'éprouver une pointe de déception, il ne pourrait pas apprécier un sarcasme bien placé. Comme toujours, Kragen ouvrait son premier cours en interrogeant les élèves qu'il semblait espérer coincer. Son choix se portait souvent sur les nouveaux arrivants, ce fut donc sans surprise qu'il se tourna vers Oprhée. Ecoutant la réponse de son camarade d'un oreille distraite, le Serpentard sortit de sa trousse un bout de miroir aux reflets argentés et il le fixa de son oeil rougi. Peu à peu, sa prunelle reprit ses couleurs normales et ravala son voile protecteur de larmes. Le miroir d'origine avait appartenu à une de ses comparses qui souffrait d'insomnies. Il estompait les cernes et les méfaits des larmes. S'il n'en restait qu'un bout brisé, c'était parce que sa propriétaire l'avait envoyée sur un mur en visant son visage un jour qu'il l'avait énervée... Il devrait peut-être songer à la remercier... Le sarcasme frôla son visage, puis il fit tourner distraitement l'éclat de miroir entre ses doigts en attendant la suite.

[bon ben désolé pour le double-post mais ce n'est que le cours d'introduction donc bon, on va pas le faire durer jusqu'à Noël non plus^^']

Soudain, la cloche sonna, la fin du cours était annoncée. William retourna donc s'assoir tranquillement vers son bureau et fit un geste négligeant vers la porte qui s'ouvrit à la volée. Déjà les premiers élèves sortaient de la salle de cours et s'engouffraient dans les couloirs.
Les plus lents commençaient à bavarder et rangeaient tranquillement leurs affaires sans voir que le directeur les observait attentivement. Ceux-là ne donneraient certainement rien de bon à l'avenir s'ils prenaient autant de temps pour changer de cours...

[le sujet reste ouvert jusqu'à mercredi au maximum, et je sais, c'est le même sujet que dans les deux autres cours^^]