Une sortie qui se veut apaisante?

Jade marcha , marcha , marcha .. Elle ne s'arrêta pas , ne regarda pas où ses pas lui menèrent. Elle voulait s'enfuir. S'enfuir de qui? de quoi? S'enfuir de tout , de rien , de tout à la fois. Vers quelle destination ? Le parc , seul endroit où elle se sentait plutôt bien..Nostalgie , Nostalgie quand tu nous y prendras , Jade avait d'innombrables souvenir de ce parc , de beaux souvenirs et d'autres beaucoup moins attrayants. C'est en journée rarement ensoleillé qu'elle était sortie en furie de la salle commune des Serpentard , qu'elle jugea plutôt étouffante en cette matinée de printemps. Elle détestait les gens , elle détestait ses camarades de maison , elle détestait ce château , bref.. Elle n'aimait pas y vivre. Mais cela valait mieux , voir beaucoup beaucoup mieux que de retourner dans sa demeure , avec ses deux parents fous à lié , et spécifiquement sa mère qui ne ferait qu'une bouchée d'elle à son retour. Décidément , Jade et ses épreuves remontaient toujours au mauvais moment. Alors que David , son petit ami , lui était revenu , il lui prenait encore de faire des crises d'angoisse excessive et ce , à n'importe quel moment. Et ce moment , elle le vivait présentement , marchant à toute vitesse à travers le collège , sans se soucier de ce qui se trouvait devant elle. En fait , elle ne fixait que ses pieds et rien d'autres. Arrivée au grand Hall d'entrée , Jade heurta de plein fouet un étudiant , qu'elle ne regarda évidemment pas. Le bruit fut plutôt très fort , le jeune élève semblait porter une tonnes de livre. Jade se connaissait parfaitement , elle regarderait dabord son insigne , puis agirait en conséquence. Elle leva légèrement les yeux . Tombée sur les fesses , elle était à sa hauteur. Elle y lut l'insigne de Poufsouffle. À ce moment précis , elle roula les yeux.. * Génial ..un emmerdeur * . Elle se releva et se prépara à repartir vers le parc , ne daignant même pas un regard à ce dernier , ni l'aider à ramsser tout ses bouquins étalés par terre..

Quelques livres dans les mains, des parchemins et encriers fourrés dans son sac à bandouillère, Michael se dirigeait vers le Parc pour pouvoir y étudier en paix; la bibliothèque était devenue anormalement bondé à cause des examens qui se rapprochaient et des élèves qui, à la dernière minute, se rappelaient qu’ils ne comprenaient pas tel ou tel autre élément de la matière. Bref, le garçon se promenait, la tête dans un livre, jetant parfois un coup d’œil aux alentours pour vérifier qu’il n’y avait personne dans sa trajectoire; évènement qui semblait loin d’arriver étant donné que tous les étudiants semblaient soit entrain de manger soit entrain d’étudier. Il venait tout juste de terminer de descendre les escaliers du Grand Hall et avait donc regardé devant lui pour s’assurer qu’ensuite il n’y aurait personne dans son chemin. Il n’avait pas prévu la possibilité qu’un élève puisse franchir les portes qui menaient aux cachots et puis, s’était-il dit, il devrait les entendre, elles faisaient tout de même un bruit monstre dans cette endroit où tout semblait amplifier par l’écho. Mais évidemment, tout n’était pas prévisible, et cette erreur de jugement lui coûta un brusque retour à la réalité. La tête toujours plongé dans un livre sur la vie de Pierre Basile; le personnage qu’il avait cru moldu toute sa vie mais qu’il avait découvert sorcier dans son cours d’histoire de la Magie, le gamin n’entendit pas une personne ouvrit les portes à la volée et se précipiter droit sur lui, à la sortie du cachot. Le résultat : une collision dont Michael se prit tout l’impact, sans pouvoir faire quoique se soit, car tout se passa bien trop vite, il se retrouva par terre, ses livres éparpillés autour de lui. Et comme il réalisait qu’il n’était plus sur pied, il entendit les portes menant aux cachots se refermer et faire le bruit qu’il avait classé dans la catégorie « avertissement de l’arrivée d’un élève ».

À peine fâché, le gamin ramassa ses livres, toujours assis par terre et se leva ensuite, sans prononcer un mot. Lorsqu’il fut enfin à la même hauteur de la jeune fille qui l’avait bousculé, car oui cette personne était de sexe féminin, le garçon laissa tombé son regard sur son insigne; histoire de savoir s’il devait s’en méfier, partir en courant, lui dire qu’il s’excusait, qu’il aurait dû regarder devant lui, etc. C’était une Serpentarde –Enfin si ça se dit au féminin-; une fille de cette maison qu’il avait triomphalement réussi à éviter tout au long de ce séjour entre les murs de cette école. Et voilà qu’à cause d’un manque de vigilance complètement idiot, il venait de probablement gâcher ses chances d’avoir « une scolarité normale ». Ne sachant pas si c’était volontaire –bien qu’il doute un peu qu’elle n’ait pas fait exprès-, le gamin resta figé sur place un moment. Moment qu’il fallu à la jeune fille pour rouler des yeux et partir. C’était tout? Les Serpentard étaient-ils si snobs? Il les avait cru plus redoutables, plus méchants. Enfin, c’était une bonne chose pour lui! Il réajusta son sac sur son épaule, serra ses livres entre ses côtes et son bras et couru rattraper la jeune fille en question pour se retrouver à marcher à côté d’elle. Il n’avait pas aimé son attitude, et comme elle l’avait simplement snobé, il se disait bien qu’il pourrait lui en glisser un mot. Après tout, avec les vouvoiements de Falloum, il en venait à se demander si ce n’était pas une école de riches sorciers et qu’il n’avait rien à faire là! Puis, voyant que sa présence à ses côtés ne semblait pas la décider à faire un commentaire désobligeant, probablement trop occupée à le snober à nouveau, le gamin la devança et se plaça devant elle.

- Puis-je vous adresser la parole ô votre majesté? Car je suis désolé de vous avoir percuté… Il y avait dans ses yeux quelque chose entre la colère et la moquerie lorsqu’il avait prononcé ses mots, et comme pour faire pencher la balance, il lui fit une courte révérence qu’il fit suivre d’un tour sur lui-même et d’une reprise de marche en direction du Parc; sans toutefois oublié de secouer négativement la tête devant ce qu’il avait pris pour du snobisme.

Effectivement , Jade ne savait aucunement être une de ses jeunes demoiselles des plus polies. À elle seule, elle représentait le stéréotype même de la maison ô combien de noble des Serpentards. Et pourtant , pourtant.. Quand on la voyait dans les bras du jeune Black , on se demandait si elle n'avait pas un dédoublement de personnalité. Elle était largement différente et plus sympathique avec son petit ami que lorsqu'elle se promenait seule , avec ses pensées tout aussi morbides les unes que les autres. Black avait été , en outre , le seul capable de calmer son côté " psychopathe" et le seul avec qui elle était " fréquentable " . Il en avait de la chance. Au fond , Jade n'est pas si méchante que ça.. C'était une image qu'elle se donnait , pour se voiler la face et celle des autres , un peu comme si elle avait quelque chose à cacher. Il faut dire que la sympathie , à Serpentard , était une honte , une chose en voix d'instinction et par de fait même , elle avait dû se plier à ces règles de conduite " froides " et " snobs " Parce qu'ainsi étaient les gens de sa maison..Elle haïssait toutes les maisons , Serpentard y comprit. Le seul endroit où elle aurait pu , j'ai bien dis aurait pu , ce serait loin loin loin.. Peut-être en irlande , dans une petite maison chaleureuse , à faire des pains et à rire avec David. Mais elle savait que trop bien que , malheureusement , ce n'était pas son destin.Être loin de ses parents était un rêve qu'elle chérissait depuis sa naissance , mais qu'elle ne put jamais réaliser.. Vous comprenez maintenant un peu pourquoi elle agit ainsi? Si?

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